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Sporades (Grèce) – paradis caché de la voile

C’est au près et sous un ciel gris que nous parcourons les premiers milles à bord de Alkinoï, un Sun Odyssey 39 loué pour deux semaines au départ de Volos. Nous sommes arrivés la veille dans cette ville sans charme particulier, située à mi-chemin entre Athènes et Thessalonique. Les touristes y sont rares car ils vont directement sur la populaire Skiathos. L’ambiance dans la ville et sur le long quai du port y est donc plus agréable.

Il y a une vingtaine de nœuds de vent (5-6 beaufort) et le voilier gîte malgré les tours dans la grande voile et le foc de petite taille. Le Golfe de Volos offre un espace abrité mais avec un vent fortement influencé par le relief. Après deux heures, le vent tourne progressivement, on choque les écoutes, on abat,…

J’en profite pour faire des exercices de HLM (homme à la mer) en jetant à l’eau un seau et un pare-battage par dessus bord. Je drille l’équipage aux quelques réflexes à avoir en cas de chute d’un équipier par dessus bord. C’est pendant les premières secondes que tout se joue. On crie pour prévenir tout le monde. Une personne est désignée pointeur, elle ne doit pas quitter le HLM des yeux. Une autre enroule le génois. Une troisième borde la grand voile puis s’active pour préparer la remontée du HLM à bord (le seau et le pare-battage). Enfin je gère la manœuvre à la barre et démarre le moteur. Si je tombe à l’eau, Mano occupera ce rôle. Nous faisons deux fois l’exercice, nous y parvenons en moins de 3 minutes, ce qui évite de paniquer au cas où…

Première et unique tempête

Afin d’éviter la tempête qui s’annonce pour l’après-midi et la soirée, nous nous arrêtons à Trikeri, petit port à la sortie du golfe de  Volos. Nous serons trois voiliers amarrés ici pour les 24 prochaines heures. Le lieu est très isolé et les quatre restaurants font le plein à midi mais c’est carrément désert le soir. Devant notre bateau, le plus grand restaurant. Les serveurs viennent vider les poissons juste devant nous et jettent les intestins à la mer. Après le service de midi, on y va pour prendre un café « frappé » (#3 des vacances déjà) et on tire un câble électrique pour avoir l’électricité à bord.

Pendant que l’équipage siestouille, je monte jusqu’au « vrai » village de Trikeri, situé 300 m plus haut, une petite heure de marche. Dès qu’on est abrité du vent, le mercure monte au delà des trente degrés. La vue est sublime, on a l’impression de voir des fjords norvégiens… je suis surpris par le peu de bateaux. À mon retour, tout le monde dort encore… une fois réveillés, on entame la soirée.. baignade, apéro, … puis dîner au restaurant devant notre bateau. La météo est devenue exécrable et il pleut comme un 21 juillet.

Après une matinée de glande relative à cause de la météo pourrie, nous déroulons les voiles pour rejoindre l’île de Skiathos. La navigation est particulièrement agréable avec un vent soutenu mais une mer calme. Le décor est majestueux, des montagnes qui tombent dans la mer, on se croirait presque seul au monde. Contrairement aux Cyclades ou au Kornati (Croatie) qui sont arides, les îles des Sporades sont majoritairement boisées. On jette l’ancre devant la plage de Koukounias. Pierre et Arnaud nagent jusqu’à la grande plage déserte à cause du mauvais temps. Vous devinez la suite, – apéro – dîner à bord… on passe une très mauvaise nuit à cause d’un minuscule clapot qui fait rouler le voilier et cause un bruit infernal à bord. Au milieu de la nuit, on se retrouve même avec Pierre et Louis sur le pont pour essayer de réduire les bruits intempestifs.

C’est donc avec une tête des mauvais jours que nous partons pour Skiathos – la ville. Tout l’équipage retourne faire la sieste pendant les deux heures de nav. À nouveau, le vent est bien présent et nous n’utilisons pas le moteur. Arnaud barre et on tire des bords à l’approche de Skiathos. Le mouillage est bien abrité et chargé. L’eau est turquoise et on pourrait presque se croire au Marin en Martinique. Sauf que… des avions de ligne nous survolent à 50 mètres d’altitude et se posent 2 km plus loin. Des ferrys vont dans tous les sens. Des bars et des discothèques, et les milliers de touristes (anglais) qui vont avec envoient du son. La petite ville de Skiathos a beaucoup de charme, on monte jusqu’au clocher qui surplombe l’agitation.

On navigue encore quelques heures jusqu’à Skopleos. On y amarre dans un petit port  – Neo Klima – trouvé un peu par hasard. Le port y est de nouveau gratuit, il y a une plage à moins de 50 m avec une douche … oui une douche… eau douce à volonté pour se laver… 🙂 ! A côté de nous, des retraités français qui naviguent sur leur voilier en Grèce 6 mois par an. Ils accueillent leurs petits enfants cette semaine.

Skopelos

Après le repas du soir, on joue « comme d’hab » à « Président »… Jeu débile mais révélateur de caractère… Je déplore cependant la mise en place de « l’alliance tous contre le capitaine… »

3 visiteurs à bord pour une journée farniente

Journée inhabituelle. En plus de faire la vaisselle du lendemain de la veille, les hommes du bord ont également récuré le pont avant l’arrivée de trois amies anglaises à bord pour la journée. Elles débarquent équipée de 4 bouteilles de Prosecco qu’elles siroteront tout au long de la journée. Nous naviguons sous le vent de Skopelos et hormis les 2 premières heures, c’est plutôt calme. A midi on s’arrête à Staphylos, petite crique bien bondée… Baignade bien rafraîchissante puis lunch… ! Pierre a transpiré de toutes ses pores à l’intérieur en cuisinant.

Devant tant d’hospitalité, nos trois anglaises se proposent de faire la vaisselle. Après quelques explications comme, la vaisselle c’est dans un seau à l’eau de mer, elles se mettent à la tache avec bonne humeur… jusqu’à ce que le petit drame arrive. Venetia casse un verre maladroitement… Evénement récurrent sur un voilier, elle est tellement désolée qu’elle paiera une tournée pour s’excuser le soir 🙂 ! (notons… 3 ans plus tard, Venetia épousera Arnaud 😉 )

On finit la journée au moteur pour rejoindre la belle ville de Skopelos. De même envergure que Skiathos, elle est beaucoup plus calme. On dînera au resto puis on prend un verre dans un super bar de la vieille ville.

Alonnisos la méconnue

Plus on s’éloigne du continent ou de Skiathos, plus cela devient sauvage. En cette journée de pétole molle (=pas de vent), nous ne parcourrons que quelques milles jusqu’à Nisos Alonnisos (l’île Alonnisos). Autant l’île se révèle charmante, autant le maître du port devra réviser ses cours de politesse. Il nous accueille à grand engueulade pour raison inconnue, puis nous fait payer (pour la première fois du séjour) un montant mirifique de 5€ pour la place port…! Quand je pense à nos amis à la Côte d’Azur ou en Croatie qui paient 30-40 voire même 100 € la nuit…

Nous nous levons de bonne heure après une nuit paisible. Petit dej dans un tout nouveau snack bar qui n’a jamais eu 6 commandes à la fois… On loue des quads pour la journée et explorons l’île par la terre et non par la mer. Le routes sont bonnes et les voitures rares, ce qui rend le périples vraiment top. Notre premier arrêt est au village médiéval au sommet de la colline, où un défi d’homme forcera Pierre à manger une mante-religieuse et Louis à boire de l’ouzzo … à 10h du mat… On poursuit la route jusqu’à une petite plage calme, eau turquoise, soleil brûlant… vous imaginez le truc 🙂 ! On pousse ensuite nos quadricycles jusqu’à la pointe nord de l’île où la seule âme qui vive sert des poissons frits préparés dans sa roulotte.

On passe la nuit à quelques milles du port d’Alonnisos au mouillage. En route pour la réserve naturelle de Kira Panagia, on fait escale sur l’île inhabitée de Peristera. Arnaud et Pierre envisagent une balade à pied sur l’île. Hélas, Pierre ne résiste à l’envie de se piquer à un oursin et leur balade est annulée… c’est au moteur qu’on finit la route jusqu’à Kira Panagia. Il y a beaucoup de voiliers dans la grande crique à l’ouest ainsi que quelques pêcheurs. Pendant que Mano & Roxane profite du soleil et de l’eau crystalline, les garçons tentent de traverser l’île à pied jusqu’à un monastère. On croise des chèvres sauvages et une tortue de terre, avant d’abandonner à cause de la chaleur et l’absence de chemin.

Nous avons atteint le point le plus lointain de notre port de départ – Volos. Le jour suivant, nous commençons par le tour de l’île à la voile pour aller voir ce fameux monastère. Nous jetons l’ancre dans une petite crique sous la chaleur écrasante. Le monastère est très bien entretenu et clairement habité, mais nous ne voyons personne. A notre retour, nous abordons un petit pêcheur qui fait sa sieste dans sa barque. Il a quelques langoustes à nous proposer… et souhaite en échange une bière fraîche !! Ni une ni deux, 3 bières valent 3 langoustes ! La fin de journée est longue, nous naviguons vers Alonnisos.

Le lendemain, c’est retour sur Skopelos. Pendant la sieste de l’aprèm dans la crique de Agontas, je me fais piquer par un guêpe… Cela va gonfler rapidement et me poursuivre pendant une semaine. Le bateau voisin est un Outremer 45 (bateau préféré du capitaine), dont le propriétaire se baigne à poil. Nous passons la nuit dans la baie de Panormos, à l’écart d’une énorme armada de voiliers (yacht week?). Pierre et Arnaud – épris de liberté – vont explorer les bars du coin et reviendront tant bien que mal en annexe…

Skiathos la branchée

… ce n’est que l’échauffement car la pire/meilleure nuit doit encore venir. De retour à Skiathos, nous mouillons à quelques centaines de mètres des bars branchés de la ville et pas loin de l’aéroport… Grave erreur… Il sera impossible de fermer l’œil de la nuit car les « beats » ne s’arrêteront qu’après le lever du soleil. Pour couronner le tout, le vent se lève, les bateaux bougent dans tous les sens et on est coincé sans annexe (zodiac) à bord… Car les 2 comparses ne sont toujours pas de retour…

La journée sera longue mais heureusement agrémentée d’un bon vent et de dauphins. Nous rentrons dans les terres et passons la nuit dans le port de Oraioi (je n’ai pas inventé le nom). C’est nettement moins touristique… après 15 min de calcul avisé, le maître de port nous réclame 4,27€ de ‘droit de port’. La bourgade est authentique et j’en profite pour faire un passage à la pharmacie.

Pour notre avant dernier jour, nous retournons dans le golfe de Volos et la chance nous sourit ! Après le traditionnel arrêt pour un café glacé, nous jetons une énième fois notre ligne de traîne à l’eau… qui sait… et bien oui ! Alors que nous sommes presque arrivés, un magnifique thon se jette sur l’appât… On le dégustera sous toutes les formes, cru, cuit, mi-cuit, tartare, …

Le retour à Volos se passe sans soucis. On passe le début d’après-midi en ville avant de prendre un vol direct TUI vers Bruxelles.

Pourquoi on a adoré les Sporades à la voile

  1. C’est magnifique, les montagnes qui tombent dans la mer, c’est boisé et vert contrairement à d’autres régions (Kornati, Cyclades) qui peuvent être très arides
  2. Les Grecs sont très accueillants, contents de nous voir
  3. C’est relativement calme, il n’y a pas de milliers de touristes, on ne se bouscule pas dans les ports, seule exception peut-être Skiathos
  4. Le plan d’eau est facile, il est abrité protégeant de la houle, il y a peu de courant, les étapes sont courtes, et pas de pièges ou cailloux à éviter

Les Sporades (extrait Navionics)

Nouvelle marina à Cadzand

Nous avons découvert la nouvelle marina de Cadzand-bad située en Hollande, juste passée la frontière avec la Belgique. Pour les plaisanciers, cela offre une nouvelle alternative entre Zeebrugge et Breskens ou Vlissingen, à l’embouchure de l’Escaut.

 

 

La marina est accessible à toute heure de la marée (quoique à marée basse avec beaucoup de houle je ferais attention à l’entrée). Les pannes sont bien larges et les catways stables, ce qui rend les manœuvres agréables. On peut regretter le peu d’espace à l’entrée de la marina, c’est trop étroit pour manœuvrer, envoyer la grand voile ou ranger les pare-battes.

Les cartes marines (et google earth) n’étant pas encore à jour, le mieux est d’utiliser la web app de navionics pour repérer l’entrée du port

https://webapp.navionics.com/#boating/search@14&key=%7B_rxHepsS

Les sanitaires sont tout neufs et tout propres, j’apprécie particulièrement les douches spacieuse. le tout est dans un nouveau bâtiment au look très moderne. A l’étage, un resto bar que nous n’avons pas testé mais qui offre une vue imprenable sur les cargos qui remontent ou sortent de l’Escaut.

La marina est plutôt chère – 43 EUR pour 7 personnes (24 EUR + 8 EUR taxe de séjour + 10 EUR pour une carte d’accès aux sanitaires + électricité). On est obligé d’acheter cette carte, même quand on ne passe qu’une nuit dans le port. Vraiment dommage.

Dans les environs (<1 km), une magnifique plage avec la vue sur les cargos et sur Knokke (Belgique), quelques restos, un supermarché….

 

entree marina cadzand

Entrée marina Cadzand (screenshot Navionics)

Récit vidéo: de Madère à Tenerife !

Petit résumé vidéo de notre navigation entre Madère et les Canaries. Nous venons de trouver un wifi suffisamment puissant pour pouvoir charger les vidéos !! Les autres vidéos vont suivre dans les jours qui viennent !!

Tikehau prêt à partir

Weekend Oosterschelde à la voile – Tholen & Zierikzee

Port de Tholen

Port de Tholen

Au départ de Tholen (Zélande / Pays-Bas), nous avons encore passé un excellent weekend à bord de Heaven Can Wait – un voilier Sun Rise 35. Les ingrédients de weekends réussis sont connus, un cadre idyllique, des conditions de rêve avec soleil et vent modéré et un bon avitaillement. Bénédicte, Philippe, Thibaut et Charles nous rejoignent juste avant le coucher du soleil en ce vendredi soir à Tholen, c’est une des dernières journées d’été. Comme la plupart des primo-navigants, ils découvrent toute les subtilités et astuces d’un voilier de croisière, vannes pour vider l’évier, tableau avec interrupteur pour la pompe à eau, lumière, vhf, … La soirée se passe un bon apéro et bon repas, on trouve le sommeil sans difficulté – on dort toujours bien à bord d’un voilier.

Moulin au centre-ville de Tholen

Moulin au centre-ville de Tholen

Samedi matin est marqué par une petite chute heureusement sans gravité, sur le ponton glissant (recouvert de rosée). Après une mise en route en douceur, nous passons le Berghse diepsluis qui sépare Tholen du Oosterschelde et faisons cap au près serré vers le Goese Sas. Après une petite ballade où je tombe sur mon premier « formateur » Glénans et ensuite sur Arsène du club de voile, nous prenons le pique-nique à bord.

Berghse Diepsluis

Berghse Diepsluis

Pour rejoindre Zierikzee pendant l’après-midi, nous tirons des bords face au vent avant de passer en dessous du Zeelandbrug (ouverture à xxh10 et xxh40). Zierikzee est un enchantement. Le soleil brille, les centaines de voiliers à couple sont d’humeur joyeuse et la ville médiévale est magnifique. Comme il y a 2 ans, nous mangeons au restaurant de Beuze que je ne peux que recommander. Dimanche, la route du retour est nettement plus facile car ne nécessitant pas de louvoyage face au vent. En route, nous voyons d’abord un marsouin. Puis, nous passons devant le banc de sable bien connu du Oosterschelde où une bonne vingtaine de phoques se regroupent à chaque marée basse. L’équipage en redemande et nous faisons même 3 bords devant les mammifères.

Entrée Berghe Diepsluis

Entrée Berghe Diepsluis

Après une courte escale à Yerseke à marée basse, nous rentrons sur Tholen. Pour pimenter ce retour, nous touchons d’abord un petit banc de sable à la sortie de Yerseke avant de galérer pour rouler le génois. Le problème (de longue durée) était que la mauvaise drisse était utilisé pour le génois sur enrouleur. Après 2 affalages de la toile, j’ai enfin compris la cause du problème. Encore un grand merci à tout le monde pour le merveilleux weekend.

Heaven Can Wait - SunRise 35

Heaven Can Wait – SunRise 35

Notre trajet dans Oosterschelde

Notre trajet dans Oosterschelde

Zierikzee - centre ville

Zierikzee – centre ville

Zierikzee - le long des quais

Zierikzee – le long des quais

Ballade au Goesche Sas

Ballade au Goesche Sas

5 (+2 bonus) Blogs et Forums de voile à ne pas rater

Oiseau au large de la PologneDe retour à terre, les marins et autres navigateurs se retrouvent sur la toile. Voici les liens vers mes 5 sites préférés pour trouver des informations, poser mes questions.

Hisse et oh !

HEO, Le plus grand forum libre d’accès sur le net, vous y trouverez quelques articles, mais surtout une multitude de discussions généralement animées. Besoin de conseils, ou d’aide pour votre prochaine croisière, c’est assurément le bon endroit pour poser votre question. Le site à malheureusement un design rétrograde et certains participants sont plus aigris que constructifs, ne prenez pas leurs remarques personnellement.

www.hisse-et-oh.com

Sail The World

Communauté mieux organisée que leurs voisins héotiens. STW s’adresse surtout aux voyageurs au long cours. STW sort également du virtuel gràce à différents services qu’ils offrent comme des formations sécurité, assurance etc…

http://stw.fr 

Voiles & Voiliers

Probablement le meilleur magazine de voile francophone, leur site web regorge d’exclusivité, de chouette vidéo, ainsi que de blogs tenus par des professionnels de la voile. Les analyses faites par Loïc Le Bras sur la coupe de l’america (lebras.blogs.voilesetvoiliers.com/) valent la peine, de même que celles du directeur de la Volvo Ocean Race Knut Frostad (knutfrostad.blogs.voilesetvoiliers.com); soit les 2 plus presitigeuses courses à la voile au monde !

www.voilesetvoiliers.com

TribuGlénans

Forums au look rétro, cela reste cependant le lieu incontournable pour les férus des Glénans, la célèbre école de voile française. On y discute de tout et de rien, dans une ambiance nettement moins acide que sur HEO. Le lieux idéal si vous cherchez une petite communauté en ligne (+-500 membres actifs).

tribuglenans.org/forums

Blog Francis Fustier

Dernier lieu « incontournable » du web, le blog de Francis Fustier. L’endroit idéal pour découvrir en détail le fonctionnement des derniers gadgets « voileux », quelle tablette utiliser? Quel logiciel de navigation ? etc…

blog.francis-fustier.fr

Bonus

2 bons blogs avec des histoires marrantes et variées.

Blog de l’Equipe

http://levendeeblog.blogs.lequipe.fr/

Page Voile du Figaro

http://nautisme.lefigaro.fr/

 

Navigation de Oostende à Vlissingen

C’est l’automne, les jours raccourcissent déjà beaucoup mais les conditions sont idéales pour un week-end en mer. Tandis que je prends l’apéro à bord du voilier de Patrick, autre moniteur de Milles à Bord (www.voiles.be), mon équipage de ce week-end retrouve Urga dans la mercator marina d’Oostende.

Une belle brochette ! Giulia (Italienne (à ne pas confondre avec l’autre Giulia)), Abtin (Irano – Suédois), Hervé (Français) et les belges Allison, Guillaume et Pierre.  Hormis Allison qui a déjà une belle expérience en voile légère aux Glénans, tous sont débutants.

Après avoir étudié toutes les options pour le week-end, nous décidons d’aller à Vlissingen, le courant nous y poussera samedi après-midi, et nous ramènera dimanche matin. Après un plat typiquement belge – saucisse purée compote – nous nous promenons au centre-ville d’Oostende. Pierre nous emmène dans une soirée privée dans le casino d’Oostende…

Pierre à la barre d'Urga

Pierre à la barre

Le courant n’étant favorable qu’à partir de 14h, le réveil se fait en douceur, on attend aussi que la houle levée par le vent fort des jours précédents se calme. Urga s’éloigne à peine de l’estacade, que les estomacs les plus faibles cèdent déjà.

hisse et oh matelot du jour

hisse et oh matelot du jour

Le mal de mer est rapidement plus qu’un loitain souvenir, le soleil, le vent et le courant favorables nous remontent le moral. Urga croise nombreux cargos au large de Zeebrugge.

L'équipage au grand complet après une dure journée

L’équipage au grand complet après une dure journée

Vlissingen est un ville charmante quoiqu’un peu morte quand nous y débarquons. La bière avec le coucher de soleil sur les cargos qui défilent devant nous est un des meilleurs moments du weekend. Demain il faut déjà rentrer.

Port de Vlissingen au matin

Port de plaisance de Vlissingen au matin

Soleil couchant à Vissingen

Soleil couchant à Vissingen

Le vent un peu mou nous obligera à utiliser notre moteur Yanmar une partie du trajet.

Petit déjeuner à bord d'Urga - Abtin, Allison, Hervé

Petit déjeuner à bord d’Urga – Abtin, Allison, Hervé

Séance lecture pour Allison

Séance lecture pour Allison

Rangement de notre voilier, c'est déjà fini !

Rangement de notre voilier, c’est déjà fini !

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L'équipage dans l'écluse d'Oostende

L’équipage dans l’écluse d’Oostende

Sieste sur un voilier

Sieste

Fly away

Fly away

L'heure du réconfort à Vlissingen

L’heure du réconfort à Vlissingen

Guillaume nous emmène vers Vlissingen

Guillaume nous emmène vers Vlissingen

Urga file

Urga, notre Etap 39, file

Pierre et Miguel

Pierre et Miguel

Port de Vlissingen, attention à l'entrée très étroite et aux heures de marée.

Port de Vlissingen, attention à l’entrée très étroite et aux heures de marée.

J+29: baleine en vue

Nu sur la plage avant (du bateau), cap à l’ouest avec notre spi blanc, face au soleil, je prends ma douche à coup de grand sceau d’eau de mer. Le vent me sêche rapidement. Je me sens propre !

Ce midi, pendant que j’explique à l’équipage comment utiliser les tables de Friocourt, une baleine passe à l’arrière de Zébulon, on a vu une dizaine de jet. Parait que ca pue assez fort si cela nous retombe dessus.

On n’avance plus, le vent mollit sans arret et cela va encore durer 2 jours, je me demande comment on va être à l’heure aux Antilles…

Aymeric a eu ses premiers cours de cuisine aujourd’hui; on a fort bien mangé par ailleurs. J’ai un peu gueulé ce matin pour que les repas soient pris à l’heure, càd 13H30 et 20H, temps universel bien sûr.

On est de nouveau sous spi cette nuit, c’est le pied, manque juste 5 noeuds de vent supplémentaires.

J’espère mettre des photos en ligne du cap vert.

à bientôt

Chanson du moment, Tracy Chapman – Revolution

cap vert

J+28: Cocôtier du spi de nuit…

-Miguel, faut que tu viennes, le spi s’est enroulé autour de l’étai. Il est 4H du mat, on tient le spi depuis le début de la nuit. -Ok, réveille David aussi.
Pendant plus d’une heure on se débat pour démêler le spi. Maël monte 2 fois dans le mat pour finalement décrocher la drisse qui était enroulé autour de l’étai. Deux minutes avant, après avoir désenroulé le merdier, David et Maël en coeur me disent
-bah il est démêlé on le garde
– euh non on affale
Heureusement que j’ai insisté, sinon on avait toujours la drisse coincé sans le savoir. Bon Sylvain à l’origine de l’aventure nous doit une bière au cap vert. Le pauvre Jean-Marie qui allait pisser au mauvais moment s’est retrouvé à ranger le spi trempé au milieu de sa nuit en calecon.

On devrait être demain matin à Mindelo, Cap Vert. Comme aime à le préciser notre doyen du bord (Jean-Marie , j’ai presque envie de rajouter Messier), en Afrique on ne dit pas courtisane mais ménagère !

J+27: Problèmes d’avitaillement: clémentines et bananes

Nuit sous spi, c’est grisant, on file à 7 kts dans la bonne direction sous spi. J’ai bu mon premier café depuis les Canaries, je ne ferai pas de sieste dans mon quart cette nuit. Maurice a remplacé Aymeric hors quart cette nuit, on reforme notre vieux binôme dans des conditions nettement plus favorables. C’est le pied, short t shirt pieds nus… pas d’étoile mais une lune voilée par quelques stratus.

Cette après midi j’ai mené des consultations (royales comme pour notre Roi Albert II) en parlant en tête-à-tête avec tout l’équipage, à priori tout se passe bien, ils sont tous contents d’être là, et en redemandent. Moi je demande surtout pas d’accidents ni de casse, puis du vent; ca risque d’être mou pendant quelques heures dimanche lundi.

Le sentiment qui nous habite est la quiétude ! Les carottes clémentines et bananes commencent à souffrir, il faut les manger rapidement. Ce soir on a mangé du couscous.

Maurice me rappelle que ma prochaine Transmanche au départ de Nieuwpoort, je dois absolument aller à Harwich.

bonne nuit à vous
je mets vivaldi et je prends la barre !

J+27: dauphins et poissons volants

Hier soir, on a organisé notre première soirée à bord. Au menu galettes et crêpes, pain ( fait par le chef de bord), bière, vin, … Je vous rassure, à 22h, tout le monde était dans son lit et j’étais de quart avec Aymeric. Enfin, j’ai fait une sieste à l’intérieur et ensuite je me suis débattu avec le tangon pour le remettre comme il faut, on est sous gênois tangonné et GV haute, on file en ligne directe vers le cap vert, à 250 MN au 230°.

Les dauphins ont été remplacé par des poissons volants cette nuit, il y en a des petits des gros, des rapides et des encore plus rapides. Il nous faudra attendre lundi matin pour arriver à Mindelo si on s’en tient au programme. La bonne nouvelle est que les Alizées se renforcent et remontent un peu plus au nord.

Le soleil cogne déjà dur le matin et Jean-Marie semble avoir la tête ailleurs:
– on réveille le quart de 11h ?
Euh…il n’y a jamais eu de quart de 11h …. petit moment d’absence mais un bonheur simple. On se réveille sur la plus grande piscine du monde avec un soleil qui chauffe, le bimini (parasol pour nous protéger) est déjà sorti à 10h et on le garde jusqu’à la fin de l’après-midi.

David est gabier aujourd’hui, après la répa du gênois hier, il s’occupe du feu de navigation tribord qui a encore lâché… Les livres circulent de plus en plus, j’ai déjà bien entamé mon 5ème roman. Les jours et les nuits se confondent, on a perdu le fil du temps, seul mon mail quotidien au responsable Glénans à Concarneau me rappelle que les jours passent…. et surtout qu’il faut arriver au Marin en Martinique pour le 10 décembre. A ce propos, notre navire est beaucoup plus rapide que Gaia qui pointait à 70 MN hier soir et Périne à 240 MN. Ils auront peut-etre la chance de ne pas devoir descendre aussi sud que nous.$

Encore 2360 MN jusqu’à la Martinique, soit 100 noeuds jour… on est donc obligé de faire désormais plus de 5 noeuds de moyenne pour arriver à l’heure de l’autre côté.

Il est temps que je remonte, Jean-Marie enchaine les embardées à la barre.

à très bientot

J+26: Quels options de route pour la transat ?

Mercredi matin, David a trouvé une réparation provisoire qui tient encore pour le problème de vît de mulet (axe qui tient la bôme en place). Depuis lors, Aymeric a grimpé au mât pour enlever un feu de pont emmerdant, et lors d’un envoi de spi catastrophique (3tours autour du genois déroulé), nous avons déchiré le gênois à 2 endroits. Sinon, je touche du bois, je peux dire que le matos va plutôt bien.

Les dauphins nous accompagnent de nombreuses heures par jour/nuit et des oiseaux tournent autour de notre leurre pour la pêche, mais malheureusement, on ne pêche rien. Aujourd’hui c’est moi le cambusier, c’est à dire que le repas sera incertain encore longtemps. Le bord commence à s’habituer aux quarts, les nuits sont très claires, sans aucun nuage, et toutes différentes, d’abord parce que le cap a changé (donc les étoiles aussi), on tire à l’ouest au lieu de tirer sud, ensuite parce que les vagues sont à chaque fois différentes. La nuit passée, j’ai fait un lâché de ris et un empannage en solo, c’était assez sportif sur un bateau de 14m. Mon cirré reste au placard, c’est un bonheur même s’il ne fait pas spécialement chaud (short t shirt casquette lunettes crème quand même). On est plus rapide que Gaïa, le bateau de mon ami Roland, il est grosso modo 50 miles nautiques (100km) derrière nous, alors qu’on s’est arreté pour divers réparations pendant plus de 2h30 ( soit 15-20 miles).

On a des options à prendre, arrêt ou non au cap vert, et puis par où passer ? Au vu des fichiers météo, une zone sans vent se dessine au nord-ouest du cap vert, il faut donc l’éviter sous peine de perdre de précieux jours, l’idée serait de filer plus sud, et d’aller chercher le 15ème parallèle (15 nord) pour profiter des alizés qui sont plutôt faibles cette année, 15-20 noeuds maximum.

L’équipage est très calme, ca manque presque d’un troublion, chose amusante, Aymeric et moi avons un ami en commun. Ce soir c’est soirée bretonne !!!

position ce mardi matin 21N28’19W36′, cap 205° à 8kts, càd au large de la Mauritanie, on prie pour qu’ils ne se mettent pas au piratage avant le mois prochain.

Zébulon

J+24: soucis matos commencent

La journée de hier aurait pu être un long fleuve tranquille, nous avons rapidement hissé le spi pour ne pas le quitter jusqu’à 21h. Tout le monde a pris son pied à la barre, le soleil et la chaleur étaient déjà au rendez-vous.

Durant l’après-midi, on a constaté un petit problème qui peut devenir un gros problème au vit de mulet, l’axe qui relie bôme et mât s’est en effet mis de travers et commence à ronger les autres pièces, on devra probablement le remplacer dans les jours à venir… heureusement on a en principe toutes les pièces à bord. On a déjà essayé après avoir affalé toutes les voiles spi et gv (grand voile), et tapé sur cet axe au combien précieux, malheureusement il n’est resté en place que 10 minutes.

La bonne nouvelle est que les batteries fonctionnent à merveille, j’ai trouvé la fuite dans le circuit électrique et après moulte recherche réussi à mettre le niveau batterie sur le répétiteur GPS. En dessous de 11.7V,on démarre le moteur pour les recharger jusqu’à 12.9V.

L’ambiance à bord est bonne, tous les équipiers sont calmes je trouve ! On est plus ou moins en escadre avec Gaia, bateau skippé par mon ami Roland !

Position à 9h TU ce matin, 25N00′ , 16W55′.

J+23: derniers préparatifs et départ de Ténérife

Avant- hier, dimanche, on est sorti devant le port de Santa Cruz (Ténérife) la matinée. Au moment d’envoyer la GV (grand voile), 3 dauphins passent sur l’arrière. Sous le commandement de Maël, les virements de bord, empannages et mise à la cape s’enchainent jusqu’au moment où un grand cétacé, orque ou baleine nous croise par derrière. On continuera les manoeuvres de quick-stop pendant une heure avant de rentrer à la marina.

Bonne nouvelle, le sac de David est arrivé… après un repas à l’arrache, pain pâté sardines et du jamon de la Corogne, liste de courses puis quelques petites réparations avant un topo sécu avec l’équipage de Gaïa (Roland, Thibaut, Marc, Sophie, René et Benjamin). Roland s’est rasé la barbe pour que Sophie arrête de fûmer ! Sur Zébulon, il n’y a qu’un seul fûmeur, bonne nouvelle.

Gaïa et Zébulon ont ensuite mangé dans un resto chinois ! Cela m’a permis de converser un peu en mandarin mais j’ai déjà oublié pas mal de mots et cela ne nous a pas aidé pour avoir une réduction…

Lundi, avitaillement, gaz, ligne de pêche, et surtout rangement. L’équipage est vraiment exemplaire, on sent une spirale positive, c’est très agréable.

Départ mardi matin à 7h10 car la journée de lundi fût fort longue. Mon réveil n’ayant pas fonctionné (oops), Roland de Gaia nous réveille à la bourre. Après une heure de moteur, le vent se lève, on déroule le GN et l’aventure commence ! A 10h, on laisse déjà Gaia dans notre sillage, ils sont déventés à la côte.

J+20: à Ténérife

nous voilà à Ténérife, voici une petite vidéo de notre arrivée.

c'est magnifique ténérife

Trop beau les grands bateaux de croisière qui débarquent tous les jours.

Je vous laisse pour rejoindre mon équipage, j’espère que les commentaires vont fonctionner, et j’enverrai des mails tous les jours. on part lundi !

J+17: vive le WD40

Mercredi 10 novembre au matin, il commence enfin à faire chaud, ça sent l’Afrique. Notre position à 9h34 UTC, 31N31,8′ 14W44,3′, soit 8.3 noeuds-jour (200 miles nautiques) au nord de Ténérife où l’on devrait arriver demain après-midi.

Pauline nous a fait des oeufs au bacon ce matin, un régal, et Maurice m’a servi un café au lait. Il faut préciser que
Maurice se prépare tous les matins 2 cafés car il renverse systématiquement le premier 🙂 . Les nuits sont plus agréables, c’est la nouvelle lune mais je n’arrive pas à retrouver la constellation ‘M’ dans les étoiles que j’avais vu lors du fort coup de vent il y a 2 semaines plusieurs nuits d’affilées.

On commence à prendre beaucoup de plaisir en mer, surtout quand vos bonnes étoiles tiennent mon mauvais oeil à l’écart, on sera presque déçu d’arriver à Ténérife tant on est comblé. Maurice appelle cela ‘la plénitude’. La nuit passée on a renvoyé toute la toile, j’ai d’abord lâché les 3 ris pour retrouver une grande voile pleine et Jean-Marie et Pauline on ensuite affalé le solent et déroulé le gênois.

La barre à roue grinçait depuis plusieurs jours, j’ai vidé le coffre arrière du 2ème spi et de l’annexe (zodiac gonflable), me suis faufilé dedans en évitant les nouveaux bleus, et ai aspergé le système de barre à roue abondamment de WD40, résultat plus de bruit et Pauline qui peut dormir paisiblement, j’en profiterai cette après-midi.

J’ai fort envie de passer par le cap vert avant de filer sur les Antilles, je doute que ce soit vraiment raisonable mais ce serait tellement bien, ca va probablement dépendre de ce que Roland ( chef de bord sur Gaïa) fera.

J’enlève mon cirré et je remonte sur le pont lire mon 3ème bouquin déjà, un polar celtique. Je serai sûrement joignable par téléphone de vendredi à lundi.

Je vous embrasse,

Chanson du jour: beach boys – wouldn’t it be nice to be together

Miguel à 8 noeuds la tête dans les étoiles

mes compagnons

J+15: encore 19 noeuds-jour

Tout d’abord, petit rectificatif, le radar qui git désormais dans ma cabine ne pèse que 10 kg. Il fait mal quand même.

Journée tranquille ou presque, au niveau événement à peine 2 verres et un bol de cassé. On est passé tout près d’un cargo qui me faisait les yeux doux ( des ptits coucous avec son projecteur) just au moment où le vent forcissait à 30 noeuds,
sinon il a oscillé toute la journée entre 20 et 25 kts, relativement calme donc par rapport au 40, 50 kts de la semaine
passée. Ce petit cargo donc nous a obligés à nous dérouter et Bernard Moitessier en aurait sûrement profiter pour envoyer un message au lance pierre sur le pont du cargo (cfr. la longue route) pour informer ses proches que tout va bien évidemment parce qu’il est en mer.

Bref je remercie donc tout ceux ont aidé à chasser le mauvais oeil de notre navire et je compte sur eux pour nous protéger de futurs malheurs avec leur bonne étoile. Maurice et Jean Marie commencent à devenir des bons barreurs au portant et du coup c’est moi qui ai préparé le repas ce midi pates pesto !!!! Maurice m’a demandé comment j’allais faire le pesto !!!???? Mon pesto « fait bateau » était nettement meilleur que le cassoulet de ce soir que j’ai du mal à digérer.

Notre position est 35N39′ 14W06′ , soit un bon 500 km (oh le barbare, un marin n’utilise que les milles nautiques pour exprimer des distances) à l’ouest de Gibraltar. On file toujours à bonne vitesse vers les Canaries et j’ai déjà complètement rayé mes plans Madériens…. bref je n’aurai vu ni Porto ni Lisbonne ni Madère c’est un
peu triste !! On est à 19 noeuds-jour des Canaries, càd 450 MN. Si on fait 6 noeuds de moyenne, cela nous mettra un peu plus de 3 jours (19/6)… de là mon invention des noeuds jour…

A propos de noeuds, le record de Zébulon est passé à 10.2 kts, et le nouveau détenteur est une détentrice. Malgré ma rage et les yeux doux du cargo, je n’ai réussi à dépasser un minable 8.7 la dernière heure.

Il y a 2 choses auxquelles je ne me ferai pas à bord, me réveiller et devoir m’habiller dans une auto-tamponeuse 2 fois par jour, et le claquement des portes, surtout que mes équipiers sont des maîtres dans l’art de mal fermer les portes; clak , clak clak clak clak…..

Je remonte sur le pont, le vent forcit de nouveau à 30 kts et le bateau part au tas; mais avant ca je mets les 4 saisons de VIVALDI dans les speakers dehors.

Le bonheur est en mer.

M

PS Chanson du jour: The Passenger – Absynthe Minded

réparation du mât

J+14: un dimanche de haute voltige

Hello les amis,

Nous filons depuis vendredi 13h vers les Canaries. Apres quelques heures de moteur, on a déroulé le Gênois et samedi à l’aube on a envoyé notre spi blanc qui n est pas si grand que cela. Résultat dimanche midi, on avait progressé à plus de 7 nœuds de moyenne sur la route directe depuis le départ. On admire les étoiles, les cargos que j’adore dérouter, les dauphins, les oiseaux, on mange un jamon espagnol de 7 kg ….

La loi de Murphy agissant, le radar avait décidé de se décrocher et de se balader et cogner le mat. Me voilà chargé d’aller couper les fils du mât de le libérer pour le ramener tranquillement. Pauline prend la barre pour « stabiliser » le bateau, Jean-Marie me hisse tranquillement avec la drisse de spi. Je précise, le vent souffle à un bon 20 nœuds et il y a 3 mètres de houle. arrivé à hauteur du radar, je mets d’abord 5 min à m’accrocher au mat pour éviter de trop valser avec les vagues tout en me protégeant du radar (30kg) qui veut me fracasser le crane. J’ai besoin de 10 nouvelles minutes pour attacher la drisse de Solent au radar pour l’assurer et éviter qu’il ne tue Maurice qui l’attend bravement en bas…

Je me prends une fois le radar dans la gueule, une fois le mât, une fois les haubans (x100 ou x500 je ne sais plus), je commence à avoir sérieusement mal partout que j’ai encore rien fait !!! cela dure encore un bon 20 min pour couper avec une pince coupante les câbles qui retiennent le radar, ça y est, il se ballade formidablement de gauche à droite et heureusement Maurice et Jean-Marie gèrent la récupération !!!

Pauline me demande d’isoler les fils électriques, je lui dis gentiment que j’en ai marre de faire le singe ou tarzan ou les 2 mais en ayant des bleus partout en haut et que j’en ai raf du radar que toute façon, cela ne sert à rien; sur ce Jean-Marie me descend sur la drisse de spi et j’atterris sur le pont, les avant bras complètement paralysé suite à la tension que j avais dedans pendant 45 min, les doigts ensanglantés parce que j’ai chopé le radar dessus (papa, maman, bonne-maman… tout va au mieux no stress !) et des bleus partout sur les jambes.

De retour dans le cockpit, Maurice me sert une quiche et un cake, tout ça fait maison ou plutôt fait bateau.

On installe le Solent à la place du Génois et je vais me coucher, et terminer le livre de Jean-Marie, L’état est mort, Vive l’état.

Ce soir JM nous a préparé une omelette et Maurice et moi avons repris notre quart à 20h jusqu’à 2h du mat.

Positioni 38N25′ et 13W39′ , vitesse 6.3noeuds ( on est sous-toilés pour la nuit, GV3ris et solent) et cap compas 210° .

On a donc déjà passé Lisbonne à plus ou moins 250 km de la côte, je veux aller à Madère mais notre chef Pauline ne veut pas parce qu’on sera en retard aux Canaries, mais bon on sera de toute façon en retard,… elle a raison, cela risque de pétoliser (pas de vent) bientôt et puis le bateau ce n’est pas une démocratie !!!

bref tout va au mieux, je mange bien , même des fruits, et Maurice s’occupe de moi (bobos, manger) mieux qu’une Maman et je débats politique avec Jean-Marie.

Avec Pauline, je débats de notre admiration pour nos 2 retraités, qui même s’ils ne me remplaceront pas pour faire l’acrobate en tete de mat, tiennent quand même très bien la route.

ETA (Estimated time of Arrival) pour Tenerife, Vendredi après-midi, jour d’anniversaire de bon papa !

bisous a tous,

Miguel le Zébuleux

PS Record de vitesse pour Zébulon, 10.1 kts, devinez qui était a la barre et vous pouvez lui payer une bière !

J+13: départ pour les Canaries

Ca y est, on a réparé presque tout, on repart cet aprem de la Corogne(enfin) pour les Canaries. Gros regrets de ne pas pouvoir aller à Porto, Lisbonne et Madère. On risque aussi de ne pas arriver à temps aux Canaries… Ca va être stressant le changement de stage.

hauban cassé

Faut plus qu’espérer que le chantier installe le hauban ce matin ! Arrivée prévue vendredi / samedi 11/12 nov.

mes équipiers

vidéo de départ de la Corogne, enfin !!!

J+10: On répare à la Corogne

On a bougé le bateau de marina ce matin. On est désormais coincé jusqu’à vendredi à La Corogne en  attendant la fin des réparations (hauban, chandelier, vaigrage ) . Il faudra ensuite tracer jusqu’aux Canaries. Le plus difficile sera de souder une fissure dans le mât.

Vaisselle à bord de Zébulon

Vaisselle à bord de Zébulon

J’ai la chance de faire partie d’un équipage génial. Pauline s’occupe des infiltrations d’eau par les chandeliers, Jean-Marie de toute la visserie, Maurice du grand nettoyage, des fonds, des bouteilles de bière. Je m’occupe de détecter les fissures dans le mât, les fuites de gasoil …

L’ambiance est très bonne.

au milieu de mes 7h de barre d\’affilée.

J+8: La Corogne

Arrivés à la Corogne en Espagne. Ce fut extrêmement dur et pénible !!!

Marina La Corogne

Marina La Corogne

On prévoit de rester 2 jours ici pour réparer le bateau. La marina n’a aucun charme et vraiment vide. Hier, nous avons passé la soirée avec un autre bateau des Glénans, Périne, c’était chouette ! On a mangé dans un resto typique de typique, et cela s’est terminé en discussion très animé sur le droit (abus 🙂 ) de grève des jeunes lycéens français, j’adore !

Au programme des réparations, vaigrages (plafonds), toutes les portes et tiroirs, grand voile, antenne Irridium (arrachée par une déferlante), jupe arrière (explosée par un déferlante), bouilloire (défoncée par Maurice qui a volé dessus), enlever le bout dans l’hélice (qui nous a valu un remorquage magique),…

Après avoir quitté Concarneau, nous avons dé-Golfé (Golfe de Gascogne), et on peut dire que cela ne nous a pas vraiment réussi. Le vent n’est jamais passé en dessous des 30 nœuds, et pendant 2 jours il était établi à plus de 40 kts !

Nous avons déchiré la grand voile, le solent, et l’arrivée fut encore très intense. Alors que la houle très importante nous poussait déjà vers le port de la Corogne, un grain a surgi au moment où nous entrions dans le port.

Une écoute de génois s’étant enroulée dans l’hélice, on n’avait pas de moteur pour manœuvrer ! Heureusement, après multiple mal entendus, la croix-rouge de La Corogne est venue nous remorquer jusqu’au port (voir vidéo ci-dessous).