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Martinique – escale française des Caraïbes

La Martinique est avec la Guadeloupe l’île principale des petites Antilles. Par sa superficie, sa population (500.000) et son développement économique largemement supérieur à la moyenne de la zone, l’île française influence grandement la région.

Presqu'ile de la Caravelle

Presqu’ile de la Caravelle

C’est une escale incontournable pour les plaisanciers. Le port du Marin dans le sud de l’île est ce qu’il y a de mieux en matière de nautisme. On appréciera aussi d’être en France ici au milieu des Caraïbes. Mais c’est aussi ce côté français qu’on aime moins…

Plage des Salines

Plage des Salines

Étang des Salines

Étang des Salines

Nous avons passé 4 jours à la pointe du bout dans la commune des Trois-Ilets. Pour Mno et moi c’était l’occasion de se réadapter à la vie à terre – une vraie douche, lessive de nos vêtements, un grand lit stable, Skyper avec la famille … Pour mon troisième séjour dans l’île, nous avons exploré l’île en utilisant l’autostop comme unique moyen de transport. Le premier jour c’était la plage des Salines, deuxième jour un transfert du Marin au Trois-Ilets avec nos grands sacs, troisième la côte est avec la presqu’île de la Caravelle suivi de concerts à Ti Sables (17 voitures différentes en une journée), une journée plage et enfin une journée Diamant et Grand Anse.

On aime

De la baguette, des routes en bon état, l’ambiance créole avec musique et chanté nowel, la nature, les compétences des différents intervenants nautiques au Marin, des formalités administratives expéditives pour entrer dans le pays (rien avoir avec la Barbade), les plages, les randonnées, Fort-de-France, la météo, les vols pas chers depuis Paris,…

Ainsi que l’accueil extrêmement aimable des locaux, l’autostop par exemple fonctionne super bien. Nous avons rarement attendu plus de 2 minutes avant qu’une voiture ne s’arrête pour nous emmener.

On n’aime pas

Que 90% des restaurants soient attrape-toutous avec le même menu médiocre trop cher, le manque de charme de beaucoup de constructions années ’70, la connexion internet indigne d’un pays développé (beaucoup plus lente qu’au Cap Vert ou en Dominique), qu’il soit impossible de réserver un ferry par internet mais qu’il faille appeler numéro spécial à 3€ la minute, les panneaux publicitaires xxl plantés au milieu de la nature magnifique…


Que faire en Martinique pendant une semaine ?

Voici une petite liste non-exhaustive de choses à faire en Martinique. La taille de l’île et sa variété permettent de s’occuper au moins une bonne semaine.

Visite rhumerie – Le rhum est aux Antilles ce que la bière est à la Belgique. La plupart des rhumeries agricoles de l’île ont cependant fermées. Nous vous conseillons la visite de Rhum JM – où l’on a particulièrement aimé le tour en 4×4 au milieu des plantations de canne à sucre et de bananier – ou La visite de l’habitation Clément – pour son musée et sa didactique particulière.

– L’ancienne capitale Saint Pierre située sur les flancs du Mont Pelé vaut également le détour. La ville a été entièrement détruite lors d’une éruption du volcan en 1902. Un rien plus au Nord, au Prêcheur et à l’anse Couleuvre, il y a de magnifiques plages de sable noir.

– Partez tôt le matin pour visiter et marcher sur la presqu’île de la Caravelle. Ce site vous séduira par son aspect plus sauvage.

– Les amateurs de randonnée aimeront les 20 km de marche à la pointe nord de Martinique entre Grand Rivière et l’anse Couleuvre, le retour au point de départ se fait en bateau. Autre randonnée célèbre en Martinique est la Montagne Pelée en prenant le chemin via Grande Savane.

– La plage et l’étang des Salines à l’extrémité sud de l’île est extraordinaire. Ne ratez pas non plus la balade autour de l’étang juste derrière la plage.

– Pour le snorkeling et ses pêcheurs, l’anse chaudière (Anses d’Arlets) vaut le détour. D’autres sites intéressants pour le masque et tuba sont l’anse noire, l’anse Dufour…

– Visitez la capitale Fort-de-France le matin, avec l’animation du marché. Durant l’après-midi c’est plutôt très calme.

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29 nov – Conditions molles pour commencer

Difficile de maîtriser nos emotions au moment de notre depart devant nos amis ce vendredi. Un cafard inexplicable nous envahit, alors qu’ils agitent les bras et que Tikehau s’eloigne. On espère les revoir aux Antilles ou en Bretagne. Dans le chenal entre Santo Antao et Sao Vicente, l’alizé accélère (effet venturi) jusqu’a 25 noeuds. On trace en compagnie de 5 autres voiliers qui ont également quitté Mindelo cette apres-midi.

Alors qu’on fait 2 heures au moteur sous le vent de Santo Antao, Theo et Gab nous préparent du poisson achete au marche. Ce qui est sur c’est qu’ils savent bien cuisiner, maintenant il ne faut plus que pêcher.

Pour ces premiers jours de nav, le vent est bien calme, une dizaine de noeuds de Nord- Nordest. On avance a une vitesse entre 4 et 6 noeuds. Des conditions idéales pour se remettre dans le bain avec notre escale de 5 jours au Cap Vert. La nuit a été fort calme.

Position a 14h22 TU-1 (soit a l’heure du Cap Vert, il est 16h22 en Belgique) 16N32,5′
26W50,7′
Cap 280
Vitesse 4 kts
Distance Barbade 1911 MN – on espère y etre pour le 16 décembre

7 conseils pour une croisière aux Antilles (départ Martinique)

cata - small

Cet article a pour but de donner quelques conseils pour préparer au mieux une croisière aux Antilles. C’est le fruit de mes recherches et de mon expérience suite à ma dernière croisière au départ de la Martinique. En 10 jours, nous avons effectué les escales suivantes:

Le Marin (Martinique), Rodney Bay (Sainte Lucie), Beqouai (Saint Vincent & Les Grenadines), Canouan (SV&G), Tobago Cays (SV&G), Petit Saint Vincent (SV&G), Carriacou – Tyrell Bay (Grenade), Union Island (SV&G), Cumberland Bay (Saint Vincent), Chateaubelair (Saint Vincent), Marigot Bay (Sainte Lucie) et enfin Sainte Anne (Martinique).

ATTENTION – de trop fréquentes attaques ont été répertoriées à Saint Vincent, la dernière en date était le 3 mars 2016 à Walilabou Bay. Mon conseil serait d’éviter de s’arrêter sur l’île principale de Saint Vincent.

  1. Choisissez un Catamaran
    Autrefois puriste, je ne jurais que par les monocoques. Aux Antilles cependant, le confort d’un catamaran et les conditions (a priori) clémentes font d’un catamaran un must. Les loueurs ne s’y sont pas trompés, la majorité des bateaux de location sont des catamarans.
    Les mouvements d’un cata dans une mer formée s’avèrent moins agréables que ceux d’un monocoque, ils ont par ailleurs causé 2 petits cas de mal de mer à bord durant notre séjour.
    Options indispensables pour votre voilier: panneaux solaires permettant de faire tourner le frigo 24h/24, palmes masque tuba pour le snorkeling, annexe rigide avec moteur et une ancre conséquente (minimum 30m de chaîne).

  2. Météo capricieuse
    Je m’attendais à un alizé parfois soutenu, d’Est, Nord-Est, avec un ou 2 grains par jour, permettant à l’équipage de faire sa toilette. Il en fut tout autrement, à l’aller (de la Martinique vers les Grenadines – cap plein Sud), le vent était plutôt Sud-est, d’une bonne dizaine de nœuds, et nous n’avons eu qu’un seul grain en 10 jours.
    Je n’avais pas anticipé des déventes tellement importants sous le vent des îles (Saint Vincent, Sainte Lucie…), où il est carrément impossible d’avancer à la voile, car le vent fait défaut. On est contraint d’avancer au moteur.
    En remontant de Tobago Cays sur la Martinique, nous avons même affronté du vent plein nord, et avons fait quasiment l’entièreté du trajet au moteur.

  3. Nos Coups de Cœur
    Sans contestation, les votes de l’équipage vont à Bequia, Petit Saint Vincent et Union Island.
    Nous avons aimé Bequia. Les maisons colorées et quelques charmants restaurants de Saint Elizabeth. Je vous recommande le tour de l’île en 4×4. Les pêcheurs locaux pêchent encore quelques baleines par an. Cette pratique est tolérée par GreenPeace car   la baleine sert à nourrir toute l’île pendant plusieurs jours.
    Petit Saint Vincent est une île privée avec un hôtel hors de prix… mais le bar est ouvert au public et sert les meilleures pinacolada du monde (10 US$ quand même).
    Union Island enfin, qui ressemble déjà plus à un village, avec une petite communauté d’expatrié français (une vingtaine) et un spot de kitesurf dingue. Nous y avons aimé l’ambiance particulière qui y régnait, ainsi que l’Anchorage Yacht Club.
    Mention spéciale pour Cumberland Bay que nous avons vraiment adoré pour son authenticité, on se serait cru en Afrique tropicale.

  4. Tobago Cays – un must ?
    En mouillant aux Tobago Cays, nous avons d’emblée vu tortues et raies, mais surtout été déçus par le nombre important de voiliers dans le lagon. Les locaux dans leurs embarcations se jettent sur vous pour vous vendre plein de choses inutiles… sauf de vous débarrasser de vos poubelles. Un bateau viendra également vous taxer pour l’entrée dans ce parc naturel.
  5. (R)Avitaillement (en eau), point critique
    Mieux vaut prévoir tout son avitaillement au départ de la Martinique, vous trouverez des supermarchés à Sainte Lucie et Saint-Vincent, mais ils ne seront pas très garnis, surtout à SV&G.
    Avec les panneaux solaires mentionnés plus haut, cela ne pose cependant pas de problème. Pour l’eau, vous en trouverez à Union Island et Bequia, ainsi que dans les marinas sur Sainte Lucie.

    Petit Saint Vincent - eau turquoise

    Petit Saint Vincent – eau turquoise

  6. Le Marin, port de départ pratique
    Vol direct de Paris sur Fort-De-France, suivi d’un transfert au Marin où vous trouverez tout ce qu’il faut. Il y a 5 super/hypermarchés, et quelques shipchandler. Les loueurs de voilier proposent d’effectuer les courses pour vous. Une solution peut-être aussi valable que de faire ses courses soi même.
    Bon à savoir, si vous louez une voiture et comptez la remettre au Marin, les agences de location n’ouvrent que le matin !! Impossible de rendre sa voiture après 12h30.
  7. Clearances & Douane – moins d’embarras que prévu
    Lors de nos 2 escales à Sainte Lucie (une après-midi à Rodney Bay et une nuit à Marigot Bay), nous n’avons pas fait de clearance.  Il semblerait que les autorités soient indulgentes pour de courtes escales.
    Saint Vincent (& les Grenadines), nous avons fait notre clearance  d’entrée lors de notre première escale à Bequia, la difficulté a été d’estimer la durée de notre séjour, sachant qu’il faut payer +- 5 eur (en 2015 10€/pp pj) par personne par jour. Autre détail pratique, il faut payer cash en Caribbean Dollars. Vous pouvez retirer à un automate des EC (East Caribbean) $ à Bequia.
    Les formalités ont été relativement faciles et rapides.
Coucher de soleil aux Antilles

Coucher de soleil aux Antilles (Martinique – Anse d’Arlet)

marigot bay - small

Marigot Bay – Sainte Lucie

 

 

Transat Glénans 2010 à bord du voilier Zébulon

Première étape entre Concarneau (France, Bretagne Sud) et La Corogne. Nous affrontons une bonne tempête (F9-F10), arrivée chaotique à la Corogne en remorquage par la croix-rouge espagnole.

Deuxième étape entre La Corogne (Espagne) et Ténérife (Iles Canaries). Zébulon, notre Sun Odyssey 44i, file à une moyenne de 7 noeuds, Pauline, Maurice, Jean-Marie et Miguel profitent enfin de cette transat après la première semaine passée dans la baston, la deuxième à réparer à La Corogne.

Nous sommes organisé en 2 quarts de 2 (Pauline + Jean-Marie et Miguel + Maurice) qui durent chaque fois six heures. Fini les trombes d’eau de mer qui arrivent par dessus, ou la pluie/embrun horizontal qui fait mal aux yeux, la temps se réchauffe. L’événement sera une partie de haute voltige pour détacher le radar qui se faisait la malle.

Malheureusement, pas d’escale à Lisbonne ou à Madère, nous arrivons juste à temps à Ténérife pour les prochains stagiaires.

Troisième étape entre Ténérife et Mindelo au Cap Vert, Pauline a changé de bateau, et 4 autres gaillards ont rejoint Maurice, Jean-Marie et Miguel: Sylvain, David, Maël et Aymeric. Les 4 semaines de voyage dans la pétole se passent à merveille. Encore un énorme merci à eux d’avoir su garder cette ambiance maximale. Nous découvrons le Cap Vert pendant une très courte escale de 24h, et nous l’adorons tout de suite. C’est certain, on y retournera !

Quatrième étape, entre Mindelo (Cap Vert) et Le Marin (Martinique). 16 jours dans une pétole parfois aliénante (voir post J-37 Aliénation), nous croisons globicéphales, puis pêchons une dorade coryphéne, et le grand moment, tout l’équipage qui nage avec les dauphins au milieu de l’Atlantique.

La Martinique nous accueille et nous profitons de la chaleur de l’île ! On reviendra 2 ans plus tard pour découvrir les Caraïbes.

J+49: Gaia (autre voilier des Glénans) est arrivé

Gaia, le 3ème bateau Glénans est arrivé au Marin il y a une heure. Ils sont plutôt soulagés car ils ont dû faire les dernières 24 h au moteur.

Je squatte chez Aymeric, au programme concert au ti sable et chanté noël aux 3 îlets, retour Europe pour demain !

En Martinique, ils sont champions de la bonne humeur. Voici ce que j’ai vu en me promenant samedi matin à Fort de France.

J+46: arrivés au Marin (Martinique)!

Zébulon et son équipage au complet sont bien arrivés au Marin en Martinique, le 10 décembre à 01h00 UTC, après 16 jours et 8heures de traversée depuis Mindelo, Cap Vert. Nous sommes au ponton 2.

Photos et vidéos suivront très bientôt, merci pour votre suivi durant la traversée, vous étiez en moyenne 80 par jour à vous connecter !

Miguel & Zébulon

Terre en vue !

Martinique, baie de fort de france

J+45: terre en vue – fin de notre transat en Sun Odyssey 44i

TERRE EN VUE

Message pour les familles:

Alors que jeudi passé, nous essuyons grain après grain, le club de nudistes ayant même pris un place pour la journée entière sur le pont, certains faisant même leur linge, curieux pour des nudistes n’est-ce pas. Vendredi a vu le retour du soleil, grand séchoir dehors, le chef
de bord ayant mis son haro sur le séchage des vêtemenst dans le carré, qui aimerait avoir le slip de … dans la figure pendant qu’il cuisine pour la communauté.

Les journées se sont suivies à une vitesse dingue, notre progression journalière a été de 142, 93, 136, 189, 181, 168, 160 milles par jour. Tour à tour, un équipier a présenté un sujet à l’équipage, on a parlé de préparer et vivre sa retraite, de comptabilité, de généalogie, de fonds d’investissement, un cours de photographie… etc.

Grand moment également, lorsqu’on a remonté au bout de notre ligne une dorade énorme, de 1m20, les Zébuleux ont dégusté des filets pendant 2 jours.
L’avitaillement bien fait à Ténérife a permis de garder des fruits frais jusqu’à mercredi (la veille de notre arrivée) et d’avoir un premier mauvais repas (reconnu unanimement) seulement mardi, avec des lentilles préparées par Aymeric… La veille, il nous a gratifié d’un départ au lof (coucher le bateau sur l’eau dans une survente) au moment du déjeuner, toute la vaisselle a volé en éclat sur Miguel, pas de chance pour son short et pour la salade pommes de terre préparée par Jean-Marie, qui contaminée par les débris de verre a rejoint les dorades à l’eau.

Chaque jour, on fait notre pain, les spécialistes sont sans conteste David et Mael, Miguel fait aussi régulièrement un cake (il nous reste des oeufs) et David a repris sa recette et a ajouté du gingembre ! Vous l’aurez compris, l’estomac est primordial pour un marin transatlantique, surtout lorsqu’on fait des journée à 7.5 noeuds de moyenne sur la route directe, soit au moins 8.5 noeuds sur l’eau. Dès que le temps le permet, notre spi blanc est en tête de mât et nous fait gagner quelques milles supplémentaires, on l’a gardé 30 heures
d’affilées (jusqu’au départ au lof de Aymeric). On est même devenu spécialistes de l’affalage d’urgence, Jean-Marie se trouvant systématiquement dans la descente à ranger le spi dans le sac pour le renvoyer le plus vite possible, et Sylvain reprenant à grandes brassées le spi au moment de l’affalage, et Maurice qui essaie de ne pas laisser filer la drisse trop vite pour que le spi ne valse à l’eau.

Peu de dauphins, voire pas du tout ces derniers temps, mais énormément de poissons volants, le soleil se couche de plus en plus tard. Maurice, Sylvain, Aymeric, Maël et Miguel sont devenus des assidus de la belotte, si bien qu’ils réquisitionnent parfois des non-beloteurs pour manoeuvrer pendant la partie qui ne peut être interrompue.

Et voila cette grande traversée touche à son but nous voila à 59 milles du port du Marin nous y arriverons probablement en début de soirée heure locale (- 5 heure /France) notre position à 16h Ut : 14°N03,1 – 59°W57,5.

L’équipe Zébulon fier d’avoir accompli son rêve… !!!!

J+44: position

Hello à tous,

Zébulon à 16h UTC se trouve par 14N15,4 57W09,4 à 219M de la Martinique. Avons souffert toute la journée avec du vent plein cul, des grains, des départs au lof sous spi, etc… On a notamment pris un beau paquet de flotte lors du dernier départ au lof, heureusement Maurice et Jean-Marie ont bien écopé car ca faisait beaucoup en plus de nos 100 L journalier via le presse étoupe.

ETA Le Marin, Vendredi 10/12 à 12h UTC.

Bon vent à tous,

Miguel

Maurice et Jean-Marie (preque habillés pour un fois) en pleine action

J+45: nuit animée à bord de Zébulon

Nuit agitée sur l’Atlantique à bord de Zébulon. Aymeric et moi de quart jusqu’à 3H TU avons d’abord gardé le spi jusqu’au changement de quart avec Sylvain et Jean-Marie.

Avant ca, au moment du coucher collectif, on a fait notre premier empannage sous spi depuis le départ, un empannage de nuit svp, qui s’est parfaitement passé. à 8h TU, nouveau changement de quart, Maurice et David prenant le relais, j’en profite pour me lever aussi et empanner à nouveau, nous voilà sur un bon cap à nouveau presque sur la route directe, il reste moins 270 milles, une paille, si …. on touche du bois!

Notre position à 10h TU ce matin, 14N09,2 et 56W20,5.

Gaia se trouvait par 12°41N 046°59 W à 16h30 hier et Périne 13°13’57 N / 049°42’45 W à 18h30, vous aurez compris qu’ils sont loin derrière…

En attendant, j’entends l’eau se ballader dans les fonds, la fuite par le presse étoupe ne s’étant par vraiment améliorée. Je retourne écoper !

SUAN LE BA en chinois, Let It Be en anglais.

A bientôt de la terre ferme !!

J+44: on avance

Hello,

à 16h UTC, Zébulon se trouve par 14N32,7 et 54W25,4, à 379 M de la Martinique. Comme dirait l’autre, on n’a jamais été aussi près du but.

Cours financier par Padawan à l’heure du repas.

Avons passé une mauvaise journée au grand grand largue sous spi et sans bimini à tirer au 300 alors que la route directe exige un 270°

bonne nuit à tous,

Miguel et Mael

” Celui qui désobéira à son chef ou officier, pour la première fois, aura 3 coups de corde, à la seconde, sera passé sous la quille.” Ordonnance royale de 1634 concernant la discipline au sein de l’escadre.

J+43: ca forçit

A 16h UTC, Zebulon est par 13N47,9 51W32,8, filant à 7.5 kts sur la route directe pour le Marin, nous avons progressé depuis hier 16h de 181 milles nautiques ! Vent de 15-20 noeuds du ENE, et cap au 270°.

Les parties de belotte s’enchainent et les milles aussi, il nous reste même des fruits comestibles encore !

Ce midi, probablement le pire repas, petit sâlé compote… Merci Padawan !

Arrivée estimée vendredi si Dieu nous préserve.

Miguel

J+42: navigation dans les alizés et voie d’eau

Bonjour,

nous sommes par 13N37,2 48W27,8 à 16h UTC, c’est-à-dire qu’on a progressé de 189 miles sur la route directe en 24heures… pas mal du tout.

Le repas fût perturbé par un départ au lof sous spi, merci à jeune padawan, résultat verres cassés et salade à balancer car contaminée par les débrits de verre. Quelques instants avant, le doyen du bord nous gratifiait d’une séquence encore une fois mythique de vidéo.

Après la partie de belotte où le jeune padawan et le capitaine écrasèrent sêchement leurs adversaires, dont on ne taira pas les noms pour qu’ils ne gardent pas leur dignité (Sylvain et Maël), Miguel décrouvrit enfin la cause des sceaux d’eau qu’on avait à vider quotidiennement: un suintement continu d’eau de mer qui pénètre par le presse-étoupe (impossible d’accès). Maurice et Miguel suèrent de tout leur corps pour tenter de resserrer le col, sans beaucoup de succès, en tous les cas rien de visible concernant la voie d’eau, si quelqu’un à des suggestions… Merci ! On est à +- 100L/jour.

La nuit dernière était magnifique avec des éclairs au loin et sous spo, on l’a gardé pendant 28 heures d’affilées jusqu’au départ au lof malheureux. Jean-Marie souffre beaucoup dans son rôle de cambusier mais a assuré un thé vert qui ferait des envieux à Pékin.

Le club des nudistes a repris sa place sur le pont pour la douche.

Hier, les premières tensions sont arrivées à la surface en même temps que les alizées, Maël insistant pour le moteur, Sylvain me reprochant de manger des oranges, Aymeric et Jean-Marie se disputant pour la voilure la nuit. Enfin, tout roule je vous rassure !!!

Zébulon, à 720 M de l’arrivée à 6.5 noeuds

” On est sur un bateau ” pour le départ au lof et la vaisselle brisée

” Sans me vanter, c’est une belle journée” pour les 189 MN parcourrus

J+40: Comment pêcher de la Dorade !

Hello a tous,

Nous nous trouvons par 13N53,1′ et 42W51,9′. Journée mémorable, car en plus du retour du soleil, nous avons pêché une dorade ENORME, de 90cm a 1m !!! et 10 kg !

Pour s’occuper pendant les pauses moteur, on fait des pommes de touline a ramener en gri-gri une fois rentre dans la froideur nord-européenne. La lune a presque entièrement disparue, mais les étoiles sont de retour en attendant le vent portant demain peut-être normalement, on ne sait pas !

Grand moment également ce soir, alors qu’on fera notre troisième soirée officielle, la soirée de l’avant-dernière chance, on sera a mi-parcours entre le Cap Vert et la Martinique.

Ca vole !

Zébulon

La preuve par image

J+40: retour soleil

Le jeudi je suis cambusier, impossible d’avoir une minute à moi entre les vaisselles, le pain, le cake, les réparations. Tout cela par 30° degré de gite au près sous des grains continus.

Ce vendredi, J+40, le vent a tourné nord, il va monter dans les jours qui viennentà 10 kts. On arrivera en retard, mais je devrais être à l’heure pour mon avion.

J+38: ALIENATION BIS

à la dérive par 13N41 et 38W09 à 7h UTC. Je n’étais pas de quart cette nuit, qu’est-ce que j’ai mal dormi. Il apparait d’ailleurs que mes équipiers n’ont pas spécialement fait les bons choix… Ca m’énerve assez fort mais je reste COOOOOL en apparence du moins. Un petit peu de musique et on retrouve la zénattitude. Hier soir, on a dansé sur le pont au son de Rockcollection de Laurent Voulzy…

Hier après-midi, pendant que je vous écrivais, David est monté en tête de mât pour fixer l’antenne vhf. on lui envoie des outils avec un sceau sur la balancine de bôme, elle reste coincée au 2èmes barres de flêche, du coup on envoie Maël en dessous pour décoincer le sceau. Je mettrai les photos de Maurice en ligne à notre arrivée (si on arrive – vous connaissez murphy ?), avec nos deux trapézistes dans le mât. Pour ma part j’ai déjà bien donné avec le radar (voir post du +- 7novembre).

bon réveil, ici c’est magnifique mais ca fait un vacarme d’enfer. boUM bOUM BOum CLKA KLAK CLack dans tous les sens … 1.5 kts, record de vitesse depuis le début de notre quart.

Petite citation de notre ami Roland sur Gaia:

“Toute longue navigation est d’abord une circumnavigation de soi-même.” Jean-François Deniau

J+37: Aliénation – où sont les alizés ?

Aliénation, j’ignore ce que cela veut dire mais c’est le terme du moment. Pas de vent depuis 2 jours, pas de vent prévu les 3 prochains jours et après on ne sait pas trop.

Dur pour les nerfs. Il est acquis qu’on arrivera en retard, j’espère désormais limiter la casse à 2-3jours. Avec les 1380 miles restants, on devrait progresser à 6 noeuds de moyenne sur la route directe, ce qu’on fait depuis 2 heures presque mais avec la risée Yanmar (marque de notre moteur).

Il nous reste suffisamment de vivre et d’eau pour vivre large en volupté pendant 2 semaines, avec un petit doute sur la bière quand même, il n’y en a plus que 50. Par contre, j’échangerais volontier quelques litres d’eau contre du gasoil, on brûle on brûle ce précieux liquide ! D’après mes calculs, et sans jauge ce n’est pas facile, il nous en reste 50 heures, soit 300 miles.

Sylvain voulait monter au mat, il a renoncé à mi-chemin. Mael va devoir monter, l’antenne VHF doit etre refixée en tête de mât. Le moral reste bon, l’équipage vaillant.

Hier soir, de quart de nuit avec Aymeric, un bateau, le premier en vue depuis 3 jours, nous a plus ou moins foncé dessus. Je loffe, il change de cap, j’abats, il change de cap, je ralentis, il coupe le moteur, Aymeric l’appelle à la vhf, il répond pas… finalement on a mis le Yanmar (encore lui). On fonce, il fonce, Aymeric éteind les feux de nav, il allume un grand projecteur… c’est une histoire gaiesque, car cela arrive et est déjà arrivé à Gaia.

A ce propos, Gaia et Périne se sont retrouvés hier à 16:45 TU par 12°35.3 N 033°02.8 W.

Scène marrante hier, un gros grain (de pluie) en vue, tout le monde à poil sur la plage avant, savon et shampoing en main, et piuuuuuuu, rien du tout, pas une goutte, on avait l’air malin.

En attendant on s’occupe, les tables de la culture, et des topos en veux-tu, en voilà, j’ai déjà préparé un topo vhf, un topo gps, un topo électricité… et une explication sur les pompes à chaleur. Ce soir david nous parle de photo et Jean-Marie de bilan comptable…

Donnez-nous du vent ou du gasoil, merci d’avance.

Zébulon par 13N39,0′ et 37W16,9′ à 16h UTC.

“L’espoir fait vivre”

J+37: pétole à mourir

Les fichiers grib (météo) ont menti.

On est par 13N46,2′ et 36W30,0′ , depuis 17h hier (il est 2h30), pas un souffle de vent à l’horizon. Après quelques heures de moteur, nous voilà à la dérive depuis minuit, vitesse 1.1 nœud. les voiles claquent dans tous les sens.

Les nerfs souffrent, dans 2-3 jours je vais instaurer un rationnement, et en plus on n’a rien pêché hier.

J’ai lu un polar de 430 pages en moins de 24 heures, heureusement le manque de lecture n’est pas pour tout de suite.

Le moral en baisse.

J+36: pétole

zébulon par 14N00,4 35W46,9
file vaillamment à 7kts, plein W… ou pas… 0.6 kts au 220… on va allumer le bourrin bientot je crois.

Nous avons lancé les tables de la culture, premier sujet, la retraite; comment s’y préparer, demain le kite surf, et les pompes à chaleur, apres demain la comptabilité, et les invasions germaniques…

bon je crois que c’est cuit pour arriver à l’heure en Martinique,

voici notre progression en milles nautiques par 24 heures depuis notre départ de Mindelo (Cap Vert)

98
118
165
97
81
73

On ne peut pas tomber bcp plus bas en somme ….

Le moral est bon.

” A coeur vaillant rien n’est impossible”

J+35: on a compris

Hello,

nous avons compris comment Gaia faisait. Par 14N34,8′ 34W29,8′ à 16h TU, Zébulon décida de réduire l’allure, pétole oblige, à 5 noeuds, le résultat ne se fit pas attendre, 3 heures plus tard, nous avions un tazar batard et une dorade coryphène à bord. Gaia et Périne (les 2 autres bateaux glénans) sont +- 120miles derrère nous.

La moitié de l’équipage se méfia du tazar batard (Maël, Maurice et Aymeric) de crainte d’un empoisonnement et mangea du jambon en boite, l’autre moitié dégusta en attendant la dorade de ce soir. Nous sommes à 1538 milles nautiques du Marin. Après le poker de hier; on s’est mis à la belotte.

La réparation du tangon de David et Jean-Marie semble tenir, en attendant, on enroule le Gênois pour la baignade !

Zébulon

“Tracer ou pêcher, il faut choisir…” CDB Zébulon