Hello les amis,
Nous filons depuis vendredi 13h vers les Canaries. Apres quelques heures de moteur, on a déroulé le Gênois et samedi à l’aube on a envoyé notre spi blanc qui n est pas si grand que cela. Résultat dimanche midi, on avait progressé à plus de 7 nœuds de moyenne sur la route directe depuis le départ. On admire les étoiles, les cargos que j’adore dérouter, les dauphins, les oiseaux, on mange un jamon espagnol de 7 kg ….
La loi de Murphy agissant, le radar avait décidé de se décrocher et de se balader et cogner le mat. Me voilà chargé d’aller couper les fils du mât de le libérer pour le ramener tranquillement. Pauline prend la barre pour “stabiliser” le bateau, Jean-Marie me hisse tranquillement avec la drisse de spi. Je précise, le vent souffle à un bon 20 nœuds et il y a 3 mètres de houle. arrivé à hauteur du radar, je mets d’abord 5 min à m’accrocher au mat pour éviter de trop valser avec les vagues tout en me protégeant du radar (30kg) qui veut me fracasser le crane. J’ai besoin de 10 nouvelles minutes pour attacher la drisse de Solent au radar pour l’assurer et éviter qu’il ne tue Maurice qui l’attend bravement en bas…
Je me prends une fois le radar dans la gueule, une fois le mât, une fois les haubans (x100 ou x500 je ne sais plus), je commence à avoir sérieusement mal partout que j’ai encore rien fait !!! cela dure encore un bon 20 min pour couper avec une pince coupante les câbles qui retiennent le radar, ça y est, il se ballade formidablement de gauche à droite et heureusement Maurice et Jean-Marie gèrent la récupération !!!
Pauline me demande d’isoler les fils électriques, je lui dis gentiment que j’en ai marre de faire le singe ou tarzan ou les 2 mais en ayant des bleus partout en haut et que j’en ai raf du radar que toute façon, cela ne sert à rien; sur ce Jean-Marie me descend sur la drisse de spi et j’atterris sur le pont, les avant bras complètement paralysé suite à la tension que j avais dedans pendant 45 min, les doigts ensanglantés parce que j’ai chopé le radar dessus (papa, maman, bonne-maman… tout va au mieux no stress !) et des bleus partout sur les jambes.
De retour dans le cockpit, Maurice me sert une quiche et un cake, tout ça fait maison ou plutôt fait bateau.
On installe le Solent à la place du Génois et je vais me coucher, et terminer le livre de Jean-Marie, L’état est mort, Vive l’état.
Ce soir JM nous a préparé une omelette et Maurice et moi avons repris notre quart à 20h jusqu’à 2h du mat.
Positioni 38N25′ et 13W39′ , vitesse 6.3noeuds ( on est sous-toilés pour la nuit, GV3ris et solent) et cap compas 210° .
On a donc déjà passé Lisbonne à plus ou moins 250 km de la côte, je veux aller à Madère mais notre chef Pauline ne veut pas parce qu’on sera en retard aux Canaries, mais bon on sera de toute façon en retard,… elle a raison, cela risque de pétoliser (pas de vent) bientôt et puis le bateau ce n’est pas une démocratie !!!
bref tout va au mieux, je mange bien , même des fruits, et Maurice s’occupe de moi (bobos, manger) mieux qu’une Maman et je débats politique avec Jean-Marie.
Avec Pauline, je débats de notre admiration pour nos 2 retraités, qui même s’ils ne me remplaceront pas pour faire l’acrobate en tete de mat, tiennent quand même très bien la route.
ETA (Estimated time of Arrival) pour Tenerife, Vendredi après-midi, jour d’anniversaire de bon papa !
bisous a tous,
Miguel le Zébuleux
PS Record de vitesse pour Zébulon, 10.1 kts, devinez qui était a la barre et vous pouvez lui payer une bière !
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