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Deuxieme jour de nav direction cap vert

Bonjour a tous,

Tikehau a quitté La Gomera lundi 17 novembre vers 11h20 TU. Cette escale restera certainement parmis les très bons souvenirs de ce voyage. L’île a tout pour plaire.

Le vent s’est rapidement orienté Ouest et entre les îles de la Gomera et El Hierro, a même forcit jusqu’a 18 noeuds à cause de l’effet Venturi. On prit notre diner alors qu’on etait sous le vent de El Hierro. Au menu, couscous du capitaine arrosé d’un verre de rose. Notre première nuit en mer fut excellente. Tout le monde a pu très bien dormir, cela fait fort plaisir. On filait sous génois et GV vers le Sud.

Ce matin, notre antenne VHF tirait un peu la gueule, Gabi est monté en haut du mat pour la redresser ainsi que reserrer l’ecrou qui la tient. Le vent est calme, une petite dizaine de noeuds de W, on fait route au Sud. Il y a une goelette (voilier avec 2 mâts de même hauteur) à notre babord.

JM a préparé le repas du midi, sa spécialité, guacamole d’avocat et de pamplemousse. Les fruits achetes au Carrefour a Tenerife mercredi la semaine passée semble avoir du mal a tenir. Du coup on n’est pas loin de 5 fruits par jour par personne.

Au programme de l’apres midi, lecture, bricoler une traine ainsi que tester le panneau solaire.

Le vent va forcir du SW en fin de journee et tourner progressivement nord pendant la nuit, 15-20 noeuds, conditions idéales !!

Position a 13h TU le 18 novembre
26N10,2′
17W58,0′
cap 185
vitesse 4,5 noeuds
encore 676 MN jusqu’au Cap Vert (Sao Vincente)
Arrivee prevue Dimanche (?) à Mindelo

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Avitaillement pour la transat

10 kg de pâtes
5 kg de riz
3 kg de semoule
14 kg de farine
1 pata negra
60 œufs
120 bouteilles de 1,5L d’eau
120 canettes de bières
2 bouteilles de rhum
120 oranges
50 citrons

Voici entre autres ce que contiennent désormais les soutes de notre Oceanis 37 afin de réussir la traversée Îles Canaries , Cap Vert puis Antilles !

On a finalisé l’avitaillement mercredi soir, il nous manque plus qu’un peu de pain.

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10 novembre – arrivée Tenerife

En arrivant à Tenerife, nous avons prouvé que Tikehau était capable de faire une étape entière sans utiliser le moteur.

L’équipage bénéficie aussi d’une bonne étoile. Après avoir traversé le golfe de Gascogne dans la pétole, nous avons fait Madère Ténérife entouré de grains (nuages de pluie)  sans jamais en avoir au dessus de nous. Quelle chance. Les conditions de vent n’étaient non plus pas loin d’être idéales, le vent oscillant entre nord et nord-est et 10 et 20 nœuds.

Alors qu’on approchait de Tenerife, deux globicephales sont passés à côté de nous. Nous sommes arrivés à Santa Cruz à 14h, et j’ai immédiatement repéré Zébulon, le voilier avec lequel j’ai traversé en 2010. L’équipage finalisait l’avitaillement et partait aujourd’hui !

Nous sommes à Tenerife pour 4 jours au moins.

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Zébulon transat 2014

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Centre Santa Cruz de Tenerife

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Santa Cruz

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Un cas d’ecole

Cela faisait 3 heures que Tikehau avait quitte Madere. Route plein sud, sur les Canaries en longeant les iles desertes. Le vent forcit progressivement de 9 a 15 noeuds. Notre beau spi est hisse et je sens qu’on partira bien au loffe (cad qu’on ne pourra plus maîtriser la voile). J’appelle Mno et Theo pour m’aider à affaler la grande voile, mais JM, le barreur a encore envie de le garder.

JM – Allez, pour une fois qu’on s’amuse
Mig – On va partir au loffe, le vent forcit
JM – C’est super la, le bateau est a 8 noeuds
Mig – Je le sens pas…

5 minutes plus tard, la maîtrise du bateau échappe au barreur lors d’une risée à 17 noeuds, le bateau part au loffe, se couche, le passe avant tribord est dans l’eau, le spi fasseye. On affale en catastrophe tant bien que mal. Le mousqueton de l’ecoute lache et finalement on ramene le spi par le point d’amures. Malheureusement, la voile se déchire un petit peu au niveau du renforcement du point de drisse sur 50 cm en forme de L. On la fera réparer à Tenerife… Et on apprend surtout qu’on ne garde pas le spi au delà de 13 noeuds.

Pourquoi je n’ai pas été plus ferme alors que je voulais affaler la voile? Pas facile a dire. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. A vrai dire cela arrive chaque semaine, chaque jour… L’équipage doit aussi acquerir son experience. Il y a 4 ans, j’avais du batailler ferme avec mon second Maël pour faire affaler un spi dont la drisse etait mal passée. La dernière fois aux Antilles, mon manque de fermeté nous avait coûté une manivelle de spi valsée à la mer.

Avant ce petit événement de samedi midi, nous avons fait quelques exercices de récupération d’homme à la mer. Ensuite des globis ont croisé la route de notre voilier… Le temps samedi était très nuageux avec beaucoup de grains autour de nous. Heureusement, aucun de ces cumulonimbus chargés de pluie et de vent ne nous est passé dessus.

En ce dimanche 9 novembre ensoleillé, il fait chaud, 25 degres, le vent souffle a 15 noeuds de NE, la houle attaque les estomacs habituels… La mer est croisée et desagreable, de petits embruns passent sur le pont. On fait le suivi de la nav sur une carte papier, c’est plus rigolo, et de plus on peut economiser de l’electricite. L’hydro ne marche toujours pas malgré la tentative de reparation de Jean-Michel et Mno.

Position le 9 novembre a 13h45 TU.
30N17,2′
16W27,1′
Cap 170
Vitesse 6 noeuds

On fait route vers Santa Cruz de Tenerife encore 120 MN, arrivee prevue pour demain vers midi.

Bonne journee

Miguel

Madère – escale séduisante entre l’Europe et les Amériques

Nous avons passé 5 jours à Madère depuis lundi 3 novembre et notre arrivée à Quinta Do Lorde à la pointe Est de l’île principale. Cette île compte 260.000 habitants dont près de la moitié massée dans la capitale pleine de charme – Funchal.

L’île est extrêmement montagneuse et assez peu tournée vers la mer. Pour trouver une plage, il faut aller 60 km à l’est sur une autre île de l’archipel – Porto Santo. La côte nord est très sauvage et peu peuplée, le sud est plus habitée mais toujours aussi escarpé. Quant au centre, c’est de la moyenne montagne, plus de 1800 m pour le sommet. On a de la chance quand on y voit clair car les nuages y restent souvent « collé ».

L’île vit principalement du tourisme (3 millions de visiteurs par an) et produit entre autre du vin de Madère et des bananes. Le secteur de la construction est également fort actif.

En tant que touriste, il faut passer une journée à Funchal, et ensuite explorer la nature et les nombreuses randonnées faciles qu’offre l’île. Notre préférence va à la rando de Baia D Abra sur la pointe est de l’île.

Nous partons ce matin en direction de Tenerife. 270 milles nautiques de navigation, arrivée prévue lundi.

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Récit vidéo: Lisbonne – Madère – Transat Tikehau

Voici la vidéo de notre traversée de 5 jours entre Lisbonne et Madeira. Traversée plutôt calme au portant avec une arrivée magique sous spi accompagnés de dauphins et bercés par un grand soleil!!

Lisbonne – Madère – Transat Tikehau:

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J’avoue tout et bruits a bord

C’est bon, j’avoue tout. OUI, tous les marins passent par des pensees, qu’est-ce que je fous ici? On se promet tous a un moment ou l’autre que celle-ci est la derniere. La der ders ders !! Plus jamais je remets les pieds sur un bateau. Quand est-ce que cela me prend? Bien quand j’ai 2 equipiers malades, qu’il fait froid, que le vent souffle mal, que la mer est mauvaise et croisee, quand j’arrive pas a lire un livre parce que cela bouge trop, quand faire une quiche signifie renverser tout par terre, quand je dois me lever a 5h du mat pour prendre mon quart sous la pluie, quand je dors 5 fois 20 min par jour… Ma bonne-maman adoree me dit plus ou moins chaque fois que je la vois – on est mieux sur le plancher des vaches !

Bon, j’avoue, si j’ose vous ecrire ces pensees, c’est qu’elles sont forts eloignees en ce moment. La magie de la voile opere. O combien j’etais heureux au moment de defourner ma quiche reussie ce samedi soir, de voir Tikehau qui glisse qui glisse sous l’oeil attentif de la lune. La mer s’est bien rangee depuis hier, c’est plus confortable. Faut plus que les barreurs fassent le bon cap. 230 et pas 260 par paresse. Comment leur dire 100 fois en restant calme? La on a un challenge.

Bruits

Le jeu qui m’occupe le plus la nuit, c’est la chasse au bruit. On repere un bruit enervant, frustrant, agacant, percant, en suite il faut comprendre d’ou il vient, puis il faut l’eliminer. J’en suis a 3 cette nuit. 1. toc toc toc toc toc
Bon, c’etait facile, c’est la bouteille de rhum et celle de porto (non entamees aucune des 2 – sauf un tout petit peu pour des bananes flambees de JM) qui s’entrechoquaient depuis qu’on a empanne.

2. kling, kling, klinging, klinging, kling
Le mousqueton de la longe de JM qui touche la barre a chaque coup de volant…

3. puk puk puk puk
Plus dur celui ci, j’etais content de l’avoir repere et compris exactement ce que c’etait avant meme d’aller voir. Dans le coffre avec le radeau de survie (BIB), une bouteille de liquide de refroidissement qui n’etait pas calee, a chaque coup de roulis, PUK. c’etait regle en la calant avec une bouteille d’eau vide…

Vous pensez que je suis le seul a jouer ?? Que neni. 6h du matin – Mno et Theo qui sont censes dormir jusqu a 8h se retrouvent dans le carre pour chasser le bruit de la bouteille d’huile d’olive contres les plaques… ah je vous disais. Et puis il y a tous les bruits qu’on ne peut eliminer, ces vagues qui splashent contre la coque, l ecoute du genois qui frappe contre le pont, le vent qui siffle dans les haubans…

Sur ce, le vent a bien molli (ou moli?) cette nuit, du coup on va lacher le 2eme ris. Finalement on ne l’a pas lache, bien nous a pris, le vent est reparti de plus belle a 20 noeuds.

On arrivera demain a Madere – marina quinta do lorde, a la pointe est de l’ile principale. Cette nuit un paquebot de croisiere nous a depasse, a 20 noeuds direction Funchal… mais ou est le fun?? Ah oui le Watt&Sea ne fonctionne pas mais les batteries tiennent du tonerre. Va falloir trouver une solution a Madere avec l’electronicien Jean-Baptiste.

Position a 11h30 TU
34N15,5′
14W35,0′
Vitesse 6 noeuds au 180.
Distance jusqu a Madere – 140 MN – On est situe a la hauteur de Rabat au Maroc.

Conditions, vent de NE 20 kts, mer un peu agitee mais grand soleil. Les malades ont l’air d’aller un peu mieux. Tout le monde dort mieux la nuit, du coup cela aide.

Bonne journee a tous, ici c’est le roulis garanti ! Et Mno vient d’enfourner un cake.

Mer agitee cela existe

On aurait pu croire jusqu’a hier soir que cette transat serait un jeu d’enfant. Un bon grain cette nuit est venu nous rappeler que la mer est inpitoyable. Il etait exactement 5h11 quand JM a crie – Miguel – le temps d’enfiler mon cire et mon gilet, j’etais sur le pont pour rouler du genois et prendre 2 ris dans la GV. Un nuage orageux avait rattrape Tikehau, et cela soufflait maintenant a 25 noeuds. Notre voilier partait au loffe… Avec Gabi en pied de mat, JM au piano et moi a la barre, nous avons donc effectue ces manoeuvres alors que ciel etait illumine par quelques eclairs. Cette piqure de rappel, va me servir a etre encore plus stricte quant aux regles, attache sur le pont, lampe de poche sur sois la nuit, vaisselle rangee etc…

La nuit fut aussi animee par quelques cargos qui passerent parfois a moins d’1MN de Tikehau.

La journee de vendredi avait jusque la ete fort calme, au moteur entre 9h20 du matin et 22h, un spaghetti bolo maison prepare par moi meme comme repas du soir, et des premiers sudokus faits pour tuer le temps.

Aujourdhui, samedi 1 novembre, la mer est fort agitee, mais le vent plutot raisonable, une quinzaine de noeuds. Theo nous prepare le dejeuner, Mno a la barre, et les 2 du quart 2h a 8h du mat sont en train de dormir.

Position a 12h TU
35N56,9′
13W31,8′
Cap 240
Vitesse 6,5 noeuds

Nous sommes a 250 MN de Madere et sa marina. Arrivee toujours estimee pour Lundi 3 octobre. Nous y passerons 3-4 jours, Theo et Gabi ont des interviews prevues afin de mieux comprendre les contraintes des milieux insulaires.

Ne ratez pas le depart de la route du rhum demain, Saint-Malo – Point A Pitre !!!

bonne journee

Nuit agitee et route directe

Bonjour,

Tikehau a quitte Lisbonne hier matin (jeudi) a 10h. Le vent est rentre du SE vers 15-16h, pour monter jusqu’a 20 noeuds etablis au milieu de la nuit. Le tout dans une mer plutot desorganisee a laquelle 2 estomacs n’ont pas resistes. L’Oceanis 37 progressait plutot bien sous GV 1 ris et GN roule. La mer deferlait un peu, et quelques embruns n’ont pas manque de mouiller l’equipage.

Durant la journee de hier, une epidemie de mouche a contamine notre voilier, un massacre en regle a ete organise.

Les nuits sont maintenant differentes, car la lune nous accompagne jusqu’a minuit, du coup on y voit plutot clair. Autre donnee interessante, cela fait 12 jours que nous sommes partis, et nous n’avons toujours pas eu une seule goutte de pluie.

Position a 12h30 TU (temps universel) – 31 octobre 2014
37N23,7′
11W24,8′
Cap 225
Vitesse 4,7 noeuds au moteur.

Le vent va rentrer par le nord d’ici la fin de la journee, on pourra alors progresser sur la route directe a 6-7 noeuds. Il reste 385 MN jusq’a Madere. Arrivee prevue lundi a Madere – Marina Quinta Do Lorde.

A bientot,
Miguel

Récit vidéo: Vina do Castello à Lisbonne

Cinquième vidéo de notre voyage, la deuxième étape le long du Portugal après La Corogne – Vina Do Castello .

Au programme de cette vidéo
– Baignade
– Spi
– Manoeuvre au moteur
– Lisbonne centre-ville et pont du 25 avril

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Petole Molle le long du Portugal

Nous avons quitte La Corogne le jeudi 23 octobre a 10h00 TU+1. Le vent n’etait pas au rendez-vous. Theo et Gabi ont donc, au grand bonheur de nos tympans, pris leurs intruments (clarinette et piano melodica) et joue des melodies pendant plusieurs heures sur le pont, couvrant ainsi le ronronnement de notre moteur. Mno se prelassait dans le lazy bag en lisant sur sa liseuse. Pour ma part j’entamais les premieres lignes de « du sang sur abbey road ».

Une petite cinquentaine de milles nautiques (rappel 1MN = 1.852 km) nous separait DU cap mythique de cette transat, le Cap Finisterre.

Pendant l’apres midi, une legere brise a pousse Tikehau une demi heure a 3 noeuds, juste le temps d’attraper 2 macqueraux a la ligne pour le festin du soir concocte par JM. L’equipage s’est deja resolu a ne pas faire route sur Madere. Nous brulons du fuel et une nouvelle escale, Portuguaise cette fois, est necessaire.

Vina Do Castello fut l’heureuse elue vers midi le 24 octobre. Cette ville de pecheurs a mi-chemin entre Vigo et Porto nous a surpris par son charme. De petites ruelles sans voitures, paisibles, et des cafes partout. Pour 2 cafes, vous paierez 1.40 eur ! Apres ce court intermede de deux heures, nous avons repris notre route. L’ete indien est la, il fait chaud, presque trop. Theo, Gabi et JM se sont meme baignes, oubliant qu’un bateau avance…

Alors que nous etions deja resignes, une brise du nord nous a permis de tenir les voiles pendant 8h, progressant meme au debut sous spi a plus de 7 noeuds. Pendant la nuit de vendredi a samedi, comme toutes les nuits depuis le depart, des dauphins ont joue avec l’etrave de Tikehau.

Nous ferons escale demain matin a Lisbonne pour 2 jours au moins. Le vent absent nous oblige a reprendre du fuel et puis l’idee de visiter la capitale portuguaise excite tout le monde.

Position 13h30 TU+1 le 25/10
039N57′
009W16′
Vitesse 5,4 au moteur
cap 190 – on doit eviter peniche et nazare et leurs vagues deferlantes pour surfeurs

PS Pour raisons techniques, il n’y a pas d’accents dans ce post.

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Récit vidéo – le Crouesty jusqu’à la Corogne

Petite vidéo de notre golfe de Gascogne !
Malheureusement les dauphins ne sont filmés que de très loin, mais on les a vus de très près !!

dégolfage en douceur

L’apres-midi de ce lundi 20 octobre connu 3 événements majeurs. Nous avons d’abord déversé 3 jerrycans de fuel dans le rervoir, ensuite, Gabi remporta la première partie de Tarot de cette transat et enfin, nous avons reçu la visite d’un petit oiseau, de la taille d’un petit moineau mais vert, s’est même réfugié dans la cabine alors que Theo dormait.

Après 30 heures ininterrompues de moteur, nous avons retrouvé l’audition vers 22h lorsque Théo et Marie-Noelle ont déroulé le génois . Le vent est rentré par le SW et a rapidement forci jusque 20 noeuds, heureusement en tournant NW. Lors du changement de quart de 2h du matin, Theo et Gabi ont effectué une prise de ris impeccable de la Grand Voile. La nuit, bien que totalement noire, a bien plus agrble la voile qu’au moteur. Le baromètre retrouve des couleurs après la petite chute hier.

La bonne nouvelle vient aussi des estomacs, tout le monde a pu garder bien enfoui le repas du soir prarpar Jean-Michel.

Au rayon matos, on va retenter d’installer l’hydrogateur – le précédent test n’avait rien donné Pour ce midi (mardi 21 octobre), crumble de courgettes.

Position 13h TU+1
044N39.8′
007W34,8′
Vitesse 6 noeuds
cap 230

On est donc plus ou mons 400 km au nord de La Corogne. On se tâte quant à l’escale Vigo. La radio (vhf) du bord crite désormais en espagnol.

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1er jour dans le Gascogne

Bonjour les Terriens !

Après notre départ émouvant du Crouesty devant les familles de Théo et Gabi, nous avons hissé les voiles à la sortie du chenal du Crouesty. Le soleil était radieux et nous avons essayé l’étai larguable avec le solent ainsi que le spi asymrique. Jean-Michel travaillant beaucoup pour ces manoeuvres. Le repas prarpar Mano fut pris 13h pile alors qu’on passait au sud du phare des Grands Cardinaux (Hoedic).

C’est alors que la journée pris un tournant moins joyeux, la houle de 4m venant de l’ouest, créée par une dépression centrée sur l’Irlande, a eu raison de la plupart des estomacs. Sans conteste, Mano fut la plus vaillante. C’est aussi le moment où le vent a décidé de tomber. Pour ceux qui nous suivent sur MarineTraffic.com (Tikehau), la bonne progression depuis 16h ce dimanche,c’est grâce au moteur !!

Pendant une grande partie de la nuit, des dauphins nous ont accompagné en jouant avec l’étrave de Tikehau et créant des jets de photoplanctons. Le tout sous un ciel étoilé. Il ne fait pas froid et seulement quelques bateaux de pheurs ont croisé notre route vers la fin de nuit.

Au rayon des soucis matos, l’hydrogateur Watt&Sea ne semble pas encore marcher, nous avons vérifié le disjoncteur en dessous de la couchette de Theo et Gabi ainsi que la connection de l’hydro sur le tableau arrière du bateau. Lorsque nous connectons tout, le gestionnaire de batterie n’indique aucun changement. Nous n’avons plus réussi à joindre Jean-Baptiste dimanche après midi. Rien d’urgent vu que le moteur tourne. Une idée ? Est-ce que la batterie doit descendre bas dans la charge? on est à 13.2V.

Theo a préparé un gratin de courgettes, aubergines et tomates pour ce midi. Ensuite on videra les jerrycans de gasoil dans le rervoir. Je pense que le vent ne rentrera pas avant demain. On envisage aussi de faire une escale Vigo (Nord Espagne) mercredi soir, histoire de soulager les malades et faire le plein de gasoil.

Position 12h34 TU+1
045N57,9′
005W12,9′
Cap 239
Vitesse 6,1 noeuds

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courses et procédure évacuation

Hier soir, nous avons fêté trop sobrement l’anniversaire de Jean-Michel – 60 ans svp pour le doyen du bord. Félicitations à lui !!

Pour notre deuxième jour de préparation au Crouesty, nous avons répété notre procédure d’évacuation. Jean-Michel s’occupera du BIB – notre radeau de survie, Mano de la balise de secours, Théo et Gabriel de la pharmacie, nourriture et eau, enfin je m’occuperai de l’appel de secours à la vhf et du téléphone satellite. Les courses d’envergure ont été faites avec brio cet aprem. Le soleil d’été rayonnait, et Arielle, la maman de Théo nous a énormément aidés à l’Intermarché! Nous ambitionnons de rallier Madère d’une traite, soit plus de 10 jours de mer. Le départ sera pour demain matin 11h Max !! Ce soir, dernier petit plaisir au resto !

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Prise en main Tikehau au Crouesty

Bonjour à tous,

Premier article depuis le Crouesty en Bretagne où nous préparons la transat ! La journée a été intense. Test du solent, installation de l’hydrogénérateur, perche IOR ainsi que plan sécu !

Theo est monté en haut du mat plusieurs fois, Gabriel a déjà fabriqué plusieurs rangement supplémentaire… Mno a fabriqué des filets pour ranger les fruits….

cliquez ici pour la vidéo de la journée

Cela souffle beaucoup aujourd’hui , le départ se précise pour dimanche !!

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Golfe de Gascogne – Challenge Météo

Les marins au long cours le savent tous, le plus grand écueil météo pendant une transat aller est le Golfe de Gascogne. En effet, entre la Bretagne et les Antilles, ce sont les premières centaines de milles qui sépare France et la pointe de l’Espagne (Cap Finistère) qui posent problème. A l’automne, le vent vient du Sud-Ouest (dû au passage des dépressions), la direction que l’on doit justement prendre avec notre voilier.

Tirer des bords face à du vent fort – 7-8-9 beaufort et une grosse houle est tout sauf évident.

A bord de Tikehau, nous attendrons la bonne fenêtre météo pour franchir cet écueil du Golfe de Gascogne. L’expérience douloureuse lors de ma transat il y a 4 ans est que partir face à la tempête se paie régulièrement en temps de réparation à la première escale !

Pour suivre la météo, le dernier site que j’ai trouvé est http://fr.magicseaweed.com/Ocean-Atlantique-Surf-Chart/2/?chartType=WMAG .

Bon Vent !

 

Grosse dépression sur l'Europe

Grosse dépression sur l’Europe

Pourquoi on aime la voile ?

Régulièrement, des amis, ma grand-mère, me demandent pourquoi j’aime la voile. Difficile de répondre.

Je pense qu’il faut etre clair, être en mer n’est pas drole, ni sympa, ni cool, les gens ont la vision du navire au mouillage avec une eau à 30°C, une mer transparente, allongé sur la plage avant sous le soleil avec un cocktail à la main. Ca peut être ça, c’est ce que vende les catalogues ou les publicités, mais c’est bien souvent, y a un truc qui fuit au moteur, y a une merde avec la charge des batterie, les chiottes ne marchent plus, la voile s’est décousue, le lait s’est renversé dans le frigo, tout est mouillé/humide aprés deux jours de nav, il fait froid, on bouffe que des sandwichs, tu dors que par fractions d’heures, quand tu y arrives, et que rien ne te tombe dessus. En bateau tu n’as pas grand chose à faire mais paradoxalement tu n’as le temps de rien faire d’autre.

J’ai reçu un petit mail d’un stagiaire qui est tombé amoureux de la voile récemment !

Déjà une semaine que nous sommes rentrés du stage de voile. 
Une semaine que je regarde le ciel différemment, une semaine que je tente de sentir le vent.
Une semaine que je vis dans la crainte d’oublier les sensations vécues, d’oublier comment faire un noeud de chaise.
Je peux presque dire que je vivais plus sereinement avant ce stage. Une seule question me hante aujourd’hui: quand vais-je repartir border la voiles en tirant sur la drisse rêche, pleine de cristaux de sel ?
Un début de réponse: je me suis inscris à un stage Tribord* à la fin du mois d’octobre.  Autant dire une éternité presque dans jamais.
Merci encore pour cette découverte d’une autre forme de liberté.
Je te tiendrai au courant de l’évolution de mes ressentis.
Bonne semaine et amuse toi bien.
* Le stage Tribord est un stage de deux semaines organisé par les Glénans, destiné aux débutants.

Navigation par gros temps entre Oostende et Zeebrugge

Ce week-end, j’ai encadré pour Milles à bord, une petite asso belge sur un Oceanis 43 au départ d’Oostende. Vendredi soir, l’équipage arrive, Thomas, Olivier, Mario, Benjamin et Elisabeth. La première blague, Elisabeth est belge germanophone (c’est chouette!!!), mais TOUS les autres sont français… ( 🙂 )… bref assez marrant de voir des gens rouler 500 km pour passer un week-end avec Milles à Bord et Manoua.

Vendredi soir, petite virée nocturne dans le centre d’Oostende, qui ne durera pas plus que 2 Leffes et une Duvel, les Oostendais ayant un goût particulier pour la fête et l’abus d’alcool, les émeutes et les visages en sang se succédant…

Grosse baston, mais de vent cette fois-ci samedi. On y va molo, briefing sécurité, noeuds, balade sur l’estacade, ça souffle ça souffle, 7 Beaufort rafales à 8. On sort sous gênois seul, direction Zeebrugge, 3 petites heures plus tard, et 3 malades, on arrive sans casse.

Arrivée rock n roll comme je les aime, 2 ferrys, 2 péniches, un remorqueur, et un voilier qui se bousculent, on se fait puuuuuuu puuuuuuuuuuuuuuu puuuuuuuuuuuu puuuuuuuuuu puuuuuuu par le gros cargo qui entre à 14 kts derrière nous (traduction des 5 coups de klaxon:  » vos intentions ne sont pas claires. »). Soirée calme, débriefing et puis vidéo sur Eric Tabarly sur l’écran plat du bord.

Dimanche cela souffle encore… première tentative vers 12h, le vent est trop fort, et notre gênois trop beau (creux trop important), on ne remontera pas au vent (35 kts et courant défavorable), on fait demi-tour. Petit repas, sieste et deuxième tentative. Au programme des manoeuvres pendant une heure dans l’avant port de Zeebrugge, la où la mer est plate, ensuite on sort et on rejoint Oostende. Rafales à 38 kts cette fois-ci, et le profil des voiles n’étant pas meilleur que plus tôt dans la journée, on fait demi-tour et on retourne à notre emplacement Zeebrugeois. 17H54, on salue nos amis qui rentrent en tram vers Oostende, Thomas, Olivier et moi achetons des crevettes grises (17H59, le magasin fermant à 18h) et je prépare des spaghettis pour le soir. Petite bière et dodo à 22h… la nuit sera courte.

Au passage j’ai récupéré des cartes de la mer du nord dans une poubelle et conseillé un plaisancier allemand dans la langue de Goethe, sur le moment le plus judicieux pour quitter Zeebrugge et aller à Calais.

4h19 lundi matin, réveil… et départ… Le bonheur d’être en mer, un petit vent du SW force 3, des dauphins qui viennent nous saluer, et une petite vidéo pour immortaliser le tout.

Arrivée à 8h30 à Oostende… on file aux voitures… direction le boulot !!!

WE de rêve, merci aux supers équipiers !

La prochaine fois on ira à Harwich !!!!!!

Bateau échoué à Belle-Ile (… des Glénans)

En passant dans le port de Sauzon (magnifique sur Belle-Île) avec notre trimaran Astus 22, on tombe sur un bateau échoué au loin. Je me dis directement que c’est un bateau Glénans… Et ca l’était… De là la réputation parfois un peu exagérée de ma super école de voile…

Petite pensée pour le moniteur... alors qu'on était même pas encore à mi-marée ... descendante....