Ayant promis d’être à 10 heures à la marina Wasahammen, nous nous levons de trop bonne heure pour effectuer les derniers milles nous séparant de Stockholm au moteur. Pendant que Pierre gère la conduite du bateau, ainsi que le suivi de la navigation au milieu des îles toujours aussi nombreuses et jolies, les filles anticipent déjà le nettoyage de Mambo Tango.
Journée fort semblable à la veille. Le soleil refuse de nous quitter et nous terminons cette croisière de rêve dans une grande crique à 10 MN de Stockholm. On est tous unanimes, s’il existe un paradis de la voile, c’est en Suède qu’il se trouve.
Nous avons pu admirer la citadelle de Vaxholm. Le traffic nautique y était impressionnant. Vedettes, ferrys, voiliers et autres embarcations se croisent dans tous les sens et cela cause pas mal de remous.
Amarré à un sauna nous en profitons pleinement. D’abord un apéritif sur ce petit ponton. Le poêle à bois allumé à la tombée du jour fait monter la température rapidement à 60 °C dans cette petite cabane. L’équipage au complet termine la soirée dans l’eau suédoise à 14 °C. Le pire: on trouvait l’eau chaude !
Sous spi, Mambo Tango slalome entre les 10.000 îles de l’archipel de Stockholm. La beauté du paysage nous éblouit. Fanny grimpe en haut du mât pour s’assurer que la hauteur d’un pont, reliant Djüro et Hölo, est suffisante pour laisser passer Mambo Tango et ses 18 mètres de tirant d’air. Mano quant à elle s’occupe du suivi de la navigation, pas évident de s’y retrouver parmi ce dédale d’îlôts.
Fanny l’acrobate
Après avoir vainement essayé de nous amarrer directement à la roche pour la nuit, nous trouvons un petit ponton avec un sauna. Malheureusement pour ce soir, le sauna est fermé à clé.
Partis à 22 heures la veille, nous foncons de nouveau au portant pour effectuer les 100 MN entre visby et Nynhamn. Les nuits sont particulièrement agréables, elles sont courtes et les étoiles filantes fusent. Le soleil disparait vers 22 heures pour se lever vers 3 heures du matin. Nous apercevons la pointe sud de Oja vers 8 heures. Deux heures d’empannages sous spi plus tard, nous jetons l’ancre dans une première baie désertique.
Spi assymétrique et la grand voile en ciseau
Aaaaah. On comprend tous pourquoi on aime le bateau. Autant les fuites des hublots, les quarts de nuit sous la pluie (entre Hel et Visby), le lait qui se renverse dans le frigo sont des désagréements, autant nous profitons pleinement de ce premier mouillage isolé.
Après une heure de contemplation bouche-bée, nous lisons tous notre livre préféré (Pancrole pour Pierre, Follet pour Mno et Miguel, de Maupassant pour Fanny et FForde pour l’italienne Giulia). Le chef cuistot Pierre, 1 heure durant, fait sauter des crêpes dans sa poêle. Après la sieste digestive, nous naviguons encore une dizaine de milles nautiques vers une nouvelle crique, tout aussi jolie mais nettement moins désertique, il y a une quinzaine de voiliers. Nous croisons en chemin un voilier francais un Ovni et une vedette de l’armée nous dépasse à gros coup de klaxon.
Le navigateur du bord doit être particulièrement vigilant, les cailloux à fleur d’eau se comptent par millier et toutes les îles se ressemblent. Heureusement il n’y a pas de marée ni de courant.
Après une ballade dans la vieille ville de Visby (membre de la ligue hanséatique comme Gdansk, Heiligenhafen et Stralsund), nous partons à la découverte du sud de l’île (200 km de long tout de même) au volant du Seat Toledo de location. Les filles s’endorment après 5 minutes d’autoroute. Les paysages défilent au son de Bon Jovi, U2 et Evanescence, chanteurs préférés des Suédois apparamment.
Visby Cathédrale
Nous traversons de vastes champs de blé des forêts; visitons des petites chapelles perdues et des minuscules ports isolés. Le climax de la journée est cependant un parcours tout terrain sur les falaises au sud de Visby.
Après que Mano ait astucieusement colmaté les fuites des hublots/capots avec de l’isolant et du grey tape, nous larguons les amarres pour Gotland vers midi. Le vent est mou, les premières longues heures se passent au moteur.
Départ trop calme de Hel. Mambo Tango fonce plein nord vers Gotland, au moteur.
Le vent rentre au milieu de la nuit. Après plusieurs tentatives pour hisser les voiles, le vent s’établit cette fois-ci à plus de 20 noeuds, soit 6 beauforts, heureusement de Sud-Ouest. Giulia bat un nouveau record de vitesse à la barre de notre Dehler 39, 11.6 noeuds !
Mambo Tango entre après 22 heures de navigation dans le seul -grand – port de Gotland alors que le soleil se couche, juste à temps pour obtenir les précieuses cartes d’accès aux douches.
Gotland est la plus grande île suédoise. Avant d’arriver à Visby, nous avons dû longer la côte pendant plus de 100 km. Une côte plutôt basse et boisée.
Route de Hel (Pologne) à Visby (Suède) sur l’île de Gotland
Partis pour la Suède, on se ravise à cause des conditions météorologiques et des petites fuites des capots (=ouvertures). On retrouve le port de Hel à la pointe du golf de Gdansk. Le temps est maussade et l’humeur s’en ressent. Fanny par contre a déjà prouvé qu’elle était à l’aise à bord pour sa première sortie. Elle parvient déjà à barrer au près sans problème.
Fanny à la barre de Mambo Tango dans le golfe de Gdansk.
Pierre et Fanny arrivés la veille, nous finissons les courses dans la superette à côté de la marina quand Giulia nous rejoint en provenance de Camebridge. Marie-Noëlle arrive alors qu’on déjeune sur la grand place de Gdansk Dlugi Targ. Le nouvel équipage est au complet et on passe l’après-midi à jouer du tam-tam géant sur cette même grand place, à déambuler dans la vieille ville, boire des bières aux terasses et profiter de la chaleur.
Hotel de ville Gdansk
Fanny sur le tam-tam géant sur la grand place de Dansk.
Excursion à Sopot avec Evarest, les filles préférant rester à Gdansk avant de prendre leur vol plus tard dans la journée. Quinze minutes de train et nous y sommes. C’est clairement la plus huppée des stations balnéaires qu’on a visitées, la ville charmante et l’ambiance jet set, moins d’enfants qui pleurent à patauger sur la plage. L’eau par contre est vraiment sale !
C’est un vent molasson de Nord Ouest qui pousse Mambo Tango vers le port industriel de Gdansk. A vrai dire, nous ne sommes pas pressés d’arriver. On sent l’émotion quand nous affalons une dernière fois les voiles. Avant d’arriver à la marina, il y a 5 milles à travers le port industriel de Gdansk. Mes équipiers se demandent franchement pourquoi je les ai emmenés ici ! Après le plein de gasoil, nous arrivons au coeur du centre ville historique de Gdansk. Notre marina est à peine à 500 mètres de la place principale, Dlugi Targ.
Port industriel de Gdansk – un peu abandonné … pour l’instant.
Les aussières nouées autour des taquets, nous filons en ville à la recherche d’une terasse. On profite pleinement de l’instant, nous y sommes ! Il fait trop chaud au soleil !
Au menu, plat traditionnel de la région, des pierogis à la viande ou au fromage arrosés d’un chablis. Les pierogis ressemblent très fort au “Dim sum” chinois, mais ont un goût différent.
L’estomac plein, on part à la découverte de la ville et ses nombreuses églises.
Gdansk Dlugi Targ – La grand place de Gdansk – à 500m de notre voilier
Départ à 6h30 pour 8 heures de moteur car le vent trop faible vient également de la mauvaise direction. La nuit fût agitée à l’arrière de Mambo Tango. Evarest réveillant ses voisines de la cabine tribord suite à un rêve agité.
Après le petit déjeuner, Pia et Elisabeth replongent dans une très longue sieste, Evarest s’occupe de la veille, quant à moi je suis passionné par mon livre “Exodus” de Leon Uris.
Oiseau au large de la Pologne
Arrivé à Hel, l’accueil n’est pas chaleureux. Le Capitaine du port vient d’abord nous initimider, plus tard le soir ce seront deux militaires qui viendront questionner le skipper de Mambo Tango. Entre temps nous avons fait une charmante ballade dans la ville de Hel et pris une bière sur la plage.
Pour avoir maintenant parcourru toute la côte polonaise, on peut dire que c’était impressionnant ! Près de 200 km de plage de sable blanc, plutôt propre, derrière la plage une épaisse forêt. La plage est bondée à hauteur des rares stations balnéaires, mais désertique ailleurs.
Leba (prononcez Weba) ressemble à Ustka que nous avons visité précédemment. Un port au milieu de la forêt situé du mauvais côté de la rivière, nous obligeant à 2 km de marche. Il y a également une fête forraine…
Nous avons à nouveau foncé sous spi et grand voile pour effectuer les trente milles nautiques jusqu’ici. Pia et Elisabeth sont devenues expertes à la barre et maîtres de la cuisine en navigation. Hier c’était cordon bleu salade concombre, aujourd’hui spaghetti alors que Mambo Tango file à 8 noeuds sous spi.
A peine arrivés à la confortable marina de Leba, Evarest emmène les filles à la plage.
Quarante-cinq milles avalés au soleil, au portant et sous spi (recousu) en compagnie de deux voiliers qui ont quitté Kolobrzeg en même temps que nous. Nous sommes passés au travers des “zones de tir” de l’armée polonaise – les militaires ne travaillant pas le dimanche. Ustka est un port de pêche, pas spécialement prévu pour accueillir des plaisanciers. Nous sommes amarrés dans un coin avec quelques suédois, danois et un bateau norvégien.
A peine arrivé, nous filons à la plage pour profiter des magnifiques dunes et du soleil de fin d’après-midi.
Après le plein de fuel, nous quittons la charmante marina de Ueckermünde. Une heure de navigation plein pot et nous franchissons la frontière. Elisabeth et Evarest se chargent de la navigation, et font cela fort bien. Le chenal tracé à travers le Stiffener Haff est balisé par des bouées eaux saines, pratique peu commune en Europe occidental.
On déjeune dans le chenal qui relie Szczecyn à Swinojuscie (Wolin). A l’unanimité, nous décidons de profiter des 20 noeuds de Nord-Ouest pour allonger l’étape jusqu’à Kolobrzeg, soit 50 MN de plus (= 8 heures de navigation). Les côtes polonaises sont plutôt monotones, relativement sans reliefs et ne sont que de bois. Le problème que pose la navigation sont les “zones de tir” ou “Sperrgebiet” qu’il faut éviter. Cela nos contraint à faire d’énormes détours. En attendant le vent est toujours très favorable et pousse Mambo Tango à 8 noeuds (record de la journée 8,8 noeuds) et nous sommes sous le soleil ! On arrive à a tombée de la nuit dans cette charmante ville. On trouve encore un restaurant ouvert dans le centre (il est 23h…) et nous mangeons pizza et kebab.
We leave Ueckermünde and Germany within one hour, going to Poland. We first have to fill our fuel tank before.
There is a good and a bad news. The good news it that the weather is becoming hotter (up to 27 degrees) and the sun is shining for coming days. The bad news though, is that the wind will fall fall fall fall fall…. That’s a pity. We’ll try to keep you updated !
Journée plutôt relax. Après quelques courses dans le plutôt sympathique centre-ville de Wolgast, nous larguons les amarres à 12h40… pour passer en dessous du pont en compagnie d’une vingtaine d’autres voiliers. Le ciel est toujours aussi monochrome gris, mais il ne pleut pas !
Le thème de la journée est la navigation. Les chenaux sont étroits (quelques dizaines de mètres à peine) et balisés par quelques bouées seulement, de plus ils sont peu profonds. La navigation depuis 4 jours (Stralsund) est étonnante, on navigue sur des lacs entourés de sapins, de forêts ou encore de vieux bâtiments industriels. Les paysages de Rügen (Jour 5&6) me rappelaient parfois l’Irlande.
On sent qu’on est dans la vieille Allemagne de l’est, les boutiques sont vides ou fermées, l’activité économique pauvre. Pourtant je suis très heureux d’être ici, les paysages de la semaine passée étaient incroyables, et beaucoup de plaisanciers. Les gens sont plutôt surpris de voir un bateau belge.
Notre marina de ce soir est à 3 km du centre d’Ueckermünde. Après un repas tagliatelles – tomates cerises – scampis – roquette, nous prenons la direction de la kermesse au centre. Une jeune polonaise nous prend en stop jusque là. Elle travaille en Allemagne depuis 1.5 mois.
Les filles du bord sont heureuses du dépaysement que propose l’énorme kermesse de Ueckermünde (Hafftagen Ueckermünde 2012). De plus, Mickie Crause, un “Eddy Wally” (ou Grand Jojo) allemand y est en concert. On découvre l’Allemagne profonde mais on s’amuse beaucoup. Le retour est moins chouette, 2 km à travers champ dans le noir complet. Mais pour la première fois du voyage, le ciel est dégagé et on distingue les étoiles. Chacun se vante de connaître une constellation – grande ourse, cassiopée, orion… Il est temps de dormir… demain on va en Pologne !
Journée plutôt relax. Après quelques courses dans le plutôt sympathique centre-ville de Wolgast, nous larguons les amarres à 12h40… pour passer en dessous du pont en compagnie d’une vingtaine d’autres voiliers. Le ciel est toujours aussi monochrome gris, mais il ne pleut pas !
Le thème de la journée est la navigation. Les chenaux sont étroits (quelques dizaines de mètres à peine) et balisés par quelques bouées seulement, de plus ils sont peu profonds. La navigation depuis 4 jours (Stralsund) est étonnante, on navigue sur des lacs entourés de sapins, de forêts ou encore de vieux bâtiments industriels. Les paysages de Rügen (Jour 5&6) me rappelaient parfois l’Irlande.
On sent qu’on est dans la vieille Allemagne de l’est, les boutiques sont vides ou fermées, l’activité économique pauvre. Pourtant je suis très heureux d’être ici, les paysages de la semaine passée étaient incroyables, et beaucoup de plaisanciers. Les gens sont plutôt surpris de voir un bateau belge.
Notre marina de ce soir est à 3 km du centre d’Ueckermünde. Après un repas tagliatelles – tomates cerises – scampis – roquette, nous prenons la direction de la kermesse au centre. Une jeune polonaise nous prend en stop jusque là. Elle travaille en Allemagne depuis 1.5 mois.
Les filles du bord sont heureuses du dépaysement que propose l’énorme kermesse de Ueckermünde (Hafftagen Ueckermünde 2012). De plus, Mickie Crause, un “Eddy Wally” (ou Grand Jojo) allemand y est en concert. On découvre l’Allemagne profonde mais on s’amuse beaucoup. Le retour est moins chouette, 2 km à travers champ dans le noir complet. Mais pour la première fois du voyage, le ciel est dégagé et on distingue les étoiles. Chacun se vante de connaître une constellation – grande ourse, cassiopée, orion… Il est temps de dormir… demain on va en Pologne !
On entame la journée par une grande ballade à vélo. Première halte le Jagdschloss (château de la chasse) après une montée épique de plus de 100 mètres (de dénivelé) pour y arriver. Elisabeth et Pia ne peuvent cacher leur joie d’être à Rügen…
Elles parlent de cette île depuis le début de notre voyage à Kiel… Le Jagdschloss est en rénovation et le seul intérêt que présente la seconde résidence du prince de Putbus est la tour qui offre une vue imprenable sur les bois de pinèdes, les bras de mer et les villages environnants.
Deuxième escale cycliste de la journée à 8 km de là, le très impressionnant Seebrücke de Sellin. Cette construction fait penser à Brighton ou encore à la petite estacade à Blankenberge. Plus impressionnants, les grandes falaises au bord des plages. La pluie menace et on se réfugie dans un restaurant (bien nommé “zum Skipper”). On trinque à l’aperol – sekt, suivi de “Seelachs”. Pendant ce temps il drache… (pleut très fort).
Rügen – Seedorf harbour
Après ce repas conséquent, on se dépêche de repédaler… Heureusement il n’y a plus de montée dans les bois ou de faux plat. Et il ne pleut plus ! Petit passage par Moritzdorf, histoire d’enrichir le passeur local (pour traverser un bras de mer de … dix mètres. Quinze minutes plus tard nous sommes de retour à Seedorf, il est temps de larguer les amarres.
Après une demi-heure au moteur face au vent, Mambo Tango file sous grand voile (avec 2 ris) et son gênois à plus de 7 noeuds au près. Evarest et les filles cherchent les bouées qui délimitent notre passage dans ces eaux peu profondes (rarement plus de 8m à la sonde). Nous arrivons claqués à Wolgast, la chance a encore une fois été de notre côté, il ne pleut qu’une fois le voilier amarré au port de la Schlossinsel.
Tag 5 hat heute Morgen ganz gemütlich begonnen. Nach dem Frühstück haben wir uns auf den Weg in die Altstadtgemacht. Nach einem Stadtbummel haben wir uns einen Kaffee auf einer sonnigen Terrasse mit Blick auf das historische Rathaus gegönnt. Zurück auf dem Boot konnten wir uns darüber freuen, dass Miguel und Evarest zwischenzeitlich einige Reparaturen (Vorderlampe, Spinnacker,…) erledigt hatten.
Da die Durchfahrt unter der Brücke hindurch nur fünf mal täglich möglich ist, mussten wir pünktlich los. Um 12:20 segelten wir mit vielen anderen Booten in den Strelasund Richtung Rügen.Obwohl wir als letzte starteten, konnten wir schnell an Fahrt gewinnen und die anderen hinter uns lassen: Pia auf der Überholspur!!
Elisabeth and Pia in the mainsail !
Nach einer Teambesprechung wurde die ursprüngliche Route ein wenig angepasst: Lauterbach adieu – Seedorf voraus! Die Fahrt vorbei an der Küste hat unsere Neugier geweckt: Mehr davon, bitte! Die bewaldete und felsenreiche Küste sieht vom Boot aus traumhaft schön aus. Nach ungefähr sechs Stunden (ohne Regen!) war Seedorf in Sicht; ein kleines verschlafenes Dörfchen an der Südküste. Leider spielt jetzt das Wetter nicht mit: Es regnet und wir können nicht wie geplant planschen. Egal – wir haben uns unter Deck verzogen und geniessen das Bootsleben bei ein paar Bierchen. Heute Abend gibt’s deutsche Küche: Rotkohl, Bratwurst und natürlich Knödel. Mhmhmhmm!!! 🙂