Costa Rica – Tapirs, Fourmiliers, Coucous…

Après un dernier dîner au Balboa Yacht Club de Panama, nous prenons le bus de nuit pour le Costa Rica. Au matin, à la frontière panaméo-costariciaine, les douaniers fouillent deux fois nos sacs à la recherche de substances illicites. Nous débarquons du bus peu après au milieu de nulle part. D’emblée on est impressionné. La nature est incroyablement bien protégée, pas de plastiques ou de papiers qui traînent par terre, pas de construction sauvage. Ce petit pays a compris très tôt (’70) que le tourisme de la nature était une opportunité extraordinaire. Depuis lors, les parcs nationaux et autres réserves écologiques privées se sont multipliés sur son territoire. 

Péninsule de Osa 

La chaleur est écrasante dans le Golfe Dulce que nous traversons en lancha de Golfito à Puerto Jimenez. Sur le dock à la sortie du ferry, un Italien nous convainc de le suivre dans la plus basique des auberges du bled – d’ailleurs on sera ses seuls clients pour la nuit. Puerto Jimenez est une petite ville endormie, nous y flânons l’après-midi et organisons la suite du voyage au Costa Rica. Le lendemain nous prenons deux bus pour aller à Bahia Drake, de l’autre côté de la péninsule. La mer y est brûlante, 30°C, si bien qu’on peut s’y baigner pendant des heures. 

Le parc du Corcovado est l’attraction principale de la péninsule d’Osa, à l’extrémité sud du Costa Rica. Une fois la pilule passée du prix prohibitif de la visite (minimum $80 pp la demi-journée), on profitera pleinement de cette escapade à la découverte de la forêt primaire. Notre excellent guide nous montrera des ficus dévorant un autre arbre, oiseaux, notamment un coucou en pleine action, dindes, tapirs, singes et paresseux dans leur habitat naturel. Ce qui me frappe dans cette jungle très dense, c’est la nécessité d’avoir accès à la lumière. Les arbres se battent pour monter le plus haut possible. Les arbustes restant au sol ont de très grandes feuilles pour recevoir quelques rayons UV. 

Quepos & Manuel Antonio 

La station balnéaire de Manuel Antonio est réputée pour son petit parc national et sa belle plage. Nous logeons dans la ville voisine de Quepos, plus calme et moins touristique. Le parc a l’avantage d’être fort accessible et n’oblige pas à prendre un guide. Après avoir parcouru tout le parc, vu singes, paresseux en mouvement (ils ne bougent qu’une fois semaine), oiseaux ou des raton-laveurs arrachant pique-nique à des touristes, nous nous posons sur la très belle plage (cachée) du parc. Je me réveille au milieu de ma sieste avec un immense iguane à quelques mètres de ma serviette !! A la fin de la belle journée, nous prenons le bus pour San José avant de continuer le lendemain jusqu’à Tortuguero. 

Tortuguero- tortues et mangroves 

Tortuguero est un petit village situé entre la mangrove et la mer des Caraïbes. Son centre de protection des tortues de mer est un pionnier en la matière. Nous sommes malheureusement quelques semaines trop tôt pour voir les tortues géantes (plus de 1m de diamètre) pondrent leurs œufs sur la plage. 

Nous explorons la mangrove voisine (préservée en réserve naturelle elle aussi) en canoë avec notre guide Verny. Dans un silence religieux, perturbé seulement par les cris des singes ou chants des oiseaux, nous voyons tortues (de riviere, pas de mer), caïmans, hérons bleus et blancs, et encore des paresseux. Au retour, nous nous promenons autour du village et tombons entre autres sur un magnifique fourmilier.

Le deuxième jour, nous explorons les alentours du village et faisons l’ascension du Cerro Tortuguero, une des rares activités au Costa Rica qui soit gratuite. Un petit chien tout excité nous sert même de guide pendant la courte randonnée. Au retour, la lancha qui doit nous ramener a deux heures de retard… Ce qui a le mérite de nous saper le moral alors que le trajet ne dure que 10 minutes ! 

 San José – capitale 

Les guides touristiques ne se sont pas trompés, il n’y a pas grand chose à faire à San José, capitale du Costa Rica. Ce que nous y apprécions le plus est la fraîcheur due à l’altitude !  Dans les rues du centre-ville règne une bonne ambiance avec énormément d’animation et beaucoup de commerçants. Notre hôtel Aranjuez est un pur bonheur. La déco plutôt vieillote, style maison de campagne d’une arrière grand mère, ainsi que le buffet petit déjeuner extra extra bon, en font un des hôtels les plus réputés de la ville. 

Le volcan Poas est l’excursion facile à faire depuis San José. Comme d’habitude, les deux heures de trajet se transforment en calvaire de 4 heures en bus. A attendre, attendre, attendre… Le pire, arrivés en haut, nous ne verrons absolument rien du cratère et son lac, car toute la montagne est prise dans d’épais nuages. Afin d’éviter le même calvaire au retour, nous interpellons un jeune couple sur le parking du volcan. Bien gentiment, ils acceptent de nous conduire jusqu’à la gare de bus de la prochaine ville à 20 km de là. Dans la voiture nous leur expliquons le système de covoiturage en Europe, qu’ils trouvent à la fin du trajet une super idée. 

La Fortuna et le volcan Arenal 

La ville de la Fortuna n’a pas de charme et nous fait penser à l’Amérique (USA) profonde. Elle n’est qu’une succession d’hôtels, restos vides et agences de voyage. Nous avons à peine loué un scooter pour l’après-midi qu’une grosse drache s’abat sur nous. Elle ne nous lâchera pas jusqu’au soir. 
Moto sous la pluie

Il fait fort heureusement nettement plus beau que la veille pour notre journée de randonnée autour du volcan Arenal. C’est avec un véritable groupe de toutous que nous montons d’abord jusqu’au lac du Cerro Chato et marchons ensuite dans la très belle forêt et plaine autour du volcan Arenal. La balade de 8 heures se termine au Arenal Volcano Observatory Lodge, hôtel huppé mais avec un magnifique coucher du soleil sur le lac Arenal. Nous rencontrons Marc et Jessie qui sont ici pour 2 semaines. Au retour, nous nous baignons de nuit avec des centaines de toutous dans une rivière d’eau chaude. 

Conseils voyage pour le Costa Rica 

 Le Costa Rica a tout d’un pays occidental, ses habitudes, la sécurité et les prix. C’est un des plus stables d’Amérique Centrale, sans armée et avec une large classe moyenne. Ses habitants, les Ticos, ne sont pas typés et de descendance espagnole. Vous pourrez y circuler sans crainte. Beaucoup de touristes y louent une voiture, et vu le temps perdu dans les transports, nous le recommandons.  

Le pays est un véritable modèle en ce qui concerne la protection de la nature. Les visites des parcs naturels ont été de vrais plaisirs quand les guides étaient bons. Afin de bien voir les animaux, privilégiez les petits groupes.























2 réflexions sur « Costa Rica – Tapirs, Fourmiliers, Coucous… »

  1. PhR

    Marie-Noëlle à côté des singes a tout à fait l’air à l’aise, rassurée, … On la reconnait bien 🙂

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