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Dernière Navigation De L’Année

Laurent, Dominique, Philippe, Marcelo, Marie-Noëlle (et Miguel). Voilà mon dernier équipage de l’année ! Refrain très connu, arrivée vendredi soir sur Manoua, les courses sont quasiment achevée car Dominique est arrivé plus tôt dans l’après-midi et a déjà commencé à remplir les caddies.

Ca souffle

Ca souffle mais il fait très beau !!!

Laurent et Philippe (tous 2 français) nous rejoignent à bord de l’oceanis 43 et j’enchaîne tout de suite par un topo long sur la navigation et la météo. En effet, les prévisions nous annoncent un vent force 8 pour dimanche. J’insiste très longuement sur l’importance du choix de la destination pour samedi soir. Je veux absolument que mes stagiaires du week-end, futurs skippers, comprennent tous les enjeux des ports de repli, le danger d’un bateau poussé à la côte, et les ingrédients d’un week-end réussi. Mno arrive 30min après le début de mes explications, le moment idéal pour faire réciter mes élèves et vérifier ce qu’ils ont appris. Conclusion, on fera route vers l’ouest, idéalement vers Ramsgate, probablement Dunkerque, et au pire Nieuwpoort. Au milieu de la nuit, Marcelo retenu par une fête au bureau, nous rejoint et s’en va dormir sans sac de couchage… le pauvre !

Réveil plutôt matinal, nous empruntons une VHF portable à l’éclusier, je n’étais pas vraiment à l’aise sans VHF. On hisse les voiles dans l’avant-port et on fait route plein ouest. Au près pendant toute la journée, nous arrivons au nord de Dunkerque, le vent forcissant et refusant légèrement, on vire et cap au largue sur Nieuwpoort. Arrivée à la tombée de la nuit, re-topo, re-debriefing !Mouettes

Au menu du soir, boulettes sauce liégoise ( avec du véritable sirop de Liège) ! mmmmmmh ! Merci Dominique !

Le lendemain, le vent a nettement forçit, mais les grains sont déjà passés. On passe la matinée à faire des exos de manoeuvres moteurs en attendant que cela se calme un peu. Lunch rapide et ensuite route vers Oostende. On tire beaucoup de bords, mais c’est assez délicat avec plus de 30 kts de vent. On arrive quasiment à la voile dans l’écluse d’Oostende. Tout le monde m’aide à désinstaller GV et Génois, le bateau est prêt pour son hivernage !

L'équipage au complet à Nieuwpoort

L'équipage au complet à Nieuwpoort pendant la séance de manoeuvres de port !

Navigation entre Oostende et Dunkerque à bord d’un Oceanis 43 – Au soleil

Grand soleil en direction de Nieuwpoort

Séance photo à bord de Manoua

Vendredi soir, 19h00, comme d’habitude presque, je débarque à Oostende après avoir quitté un peu tôt le bureau. Monter seul sur Manoua (c’est le nom du bateau au cas où vous n’auriez pas vu/lu les précédents épisodes), vérifier que tout est en place, la vanne du moteur, le livre de bord, la carte électronique, aérer le bateau qui sent un peu le renfermé, préparer les couchettes de chacun (les matelas étant en position aération), voilà quelques unes des choses que j’aime faire en arrivant sur le bateau. Je choisis la couchette superposée, située à l’avant et moins confortable que les 3 cabines doubles pour mes équipiers, débutants, qui vont découvrir la voile.

Jean et Marie sont sur le quai et me regardent d’un air curieux. Je leur fais signe et à leur sourire je comprends qu’ils sont Jean et Marie qui m’ont envoyé un mail plus tôt cette semaine. Thierry et Alexandre arrivent. Pas le temps de trop traîner, pas de présentation, je les mets directement dans le feu de l’action, en leur demandant d’installer le lazy bag qui a été recousu à Bruxelles. Durant les courses toujours habituelles au Delhaize, Pascale et Khalid m’appellent et on se retrouve sur le pont pivotant qui traverse le Mercatordok. Soulagement tout le monde est là.

Apéro et Khalid et Pascale s’occupent de la popote. Ils sont tout de suite à l’aise et résolvent le second défi (le premier c’était le lazy bag), allumer le gaz. A résoudre en 3 étapes: trouver la bonbonne, ouvrir la bonbonne, ouvrir la vanne d’arrivée qui est bien câchée. Le reste de l’équipage découvre ma technique pour faire le noeud de chaise (pas celle du mec bourré qui va faire pipi derrière l’église avant de retourner au bar (variante célèbre pour le serpent et son puits)). Le jetlag me jouant des tours (je reviens d’Asie), je m’écroule de fatigue et je lache tout le monde après le repas, pas de bière à Oostende cette fois-ci pour moi !

Réveil matinal, 7h, on se grouille car il faut profiter du courant qui nous pousse vers la France. 8h30 on passe l’écluse, devant un nombre de spectateurs limité, digne d’un match de hockey Mineures 4 un lundi soir. La manoeuvre d’éclusage demande un peu de concentration ! On a perdu la gaffe (où le harpon comme dirait un non-initié), il est donc difficile de saisir les amarres qui pendent le long des murs de l’écluse. Le risque: se retrouver en travers de l’écluse.

Le temps est idéal, et le bonheur d’être en mer me fait frissonner ! Soleil, petite brise force 2-3, mer plate, et un courant favorable en plus. Ayant le vent de face, on est forcé de tirer des bords en direction de Nieuwpoort. Tant mieux, cela permet de tenir tout le monde en alerte et en plus c’est une allure relativement facile à comprendre. D’où vient le vent? Comment est-ce que je sais que je tiens le bon cap? Quelles actions devrais-je faire au moment de virer? Voilà les questions auxquelles on trouve des réponses. Alexandre est sans conteste le meilleur barreur, bien qu’il ne soit jamais monté sur un voilier. Thierry n’est pas un vrai débutant, il a déjà fait 2 semaines de voile il y a 6 ans aux Glénans. Cela se voit, il est à l’aise !

Arrivés à Nieuwpoort, on lunche le temps d’attendre que le courant soit favorable pour aller jusqu’à Dunkerque. Après ma sieste traditionnelle, Jean et Marie décident de nous quitter. Le mal de mer leur ayant eu raison de Marie. Dommage ! C’est avec amertume qu’on les voit partir. Pour surmonter ce petit coup au moral, on décide de partir assez rapidement en direction de Dunkerque. On arrive 5h plus tard, avec le soleil couchant. Un vrai bonheur qu’on goûte tous. Le dîner est très vite servi, car on a coupé tous les légumes (et le gingembre!!!) dans l’étroit chenal menant à Dunkerque.

Un marin va dans les bars. Cela fait partie de la navigation ! A la recherche du bar, je tombe sur Werner, propriétaire, amiral et commandant de Vizir. Un magnifique Feeling que j’ai eu l’occasion de skipper en 2008 et 2009. Et comme cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, on a beaucoup de choses à se raconter ! Heureusement l’équipage a été fort patient et m’a attendu. La recherche du bar ne fût pas une grande réussite, au lieu de prendre une navette et d’aller à Malo les bains, on va dans le centre ville de Dunkerque, ou – un samedi soir – on mettra plus de 30 min pour trouver un débit de boissons ! (on boira du café 😉 )

Dimanche matin, petit topo lecture de carte et escapade jusqu’à la plage de Malo Les Bains. Il faudra que j’y retourne. L’endroit n’est probablement pas très beau, mais il a un certain charme de vieille station balnéaire année 1960, cela change de la côte belge ! Midi passé, le courant est favorable pour rentrer et le retour se fait sans soucis, avec un petit vent et une bascule SW à NW. Arrivée 20h à Oostende ! Fatigué mais heureux après ce chouette weekend. Je nous souhaite à tous de renaviguer rapidement !

J+46: arrivés au Marin (Martinique)!

Zébulon et son équipage au complet sont bien arrivés au Marin en Martinique, le 10 décembre à 01h00 UTC, après 16 jours et 8heures de traversée depuis Mindelo, Cap Vert. Nous sommes au ponton 2.

Photos et vidéos suivront très bientôt, merci pour votre suivi durant la traversée, vous étiez en moyenne 80 par jour à vous connecter !

Miguel & Zébulon

Terre en vue !

Martinique, baie de fort de france

J+45: terre en vue – fin de notre transat en Sun Odyssey 44i

TERRE EN VUE

Message pour les familles:

Alors que jeudi passé, nous essuyons grain après grain, le club de nudistes ayant même pris un place pour la journée entière sur le pont, certains faisant même leur linge, curieux pour des nudistes n’est-ce pas. Vendredi a vu le retour du soleil, grand séchoir dehors, le chef
de bord ayant mis son haro sur le séchage des vêtemenst dans le carré, qui aimerait avoir le slip de … dans la figure pendant qu’il cuisine pour la communauté.

Les journées se sont suivies à une vitesse dingue, notre progression journalière a été de 142, 93, 136, 189, 181, 168, 160 milles par jour. Tour à tour, un équipier a présenté un sujet à l’équipage, on a parlé de préparer et vivre sa retraite, de comptabilité, de généalogie, de fonds d’investissement, un cours de photographie… etc.

Grand moment également, lorsqu’on a remonté au bout de notre ligne une dorade énorme, de 1m20, les Zébuleux ont dégusté des filets pendant 2 jours.
L’avitaillement bien fait à Ténérife a permis de garder des fruits frais jusqu’à mercredi (la veille de notre arrivée) et d’avoir un premier mauvais repas (reconnu unanimement) seulement mardi, avec des lentilles préparées par Aymeric… La veille, il nous a gratifié d’un départ au lof (coucher le bateau sur l’eau dans une survente) au moment du déjeuner, toute la vaisselle a volé en éclat sur Miguel, pas de chance pour son short et pour la salade pommes de terre préparée par Jean-Marie, qui contaminée par les débris de verre a rejoint les dorades à l’eau.

Chaque jour, on fait notre pain, les spécialistes sont sans conteste David et Mael, Miguel fait aussi régulièrement un cake (il nous reste des oeufs) et David a repris sa recette et a ajouté du gingembre ! Vous l’aurez compris, l’estomac est primordial pour un marin transatlantique, surtout lorsqu’on fait des journée à 7.5 noeuds de moyenne sur la route directe, soit au moins 8.5 noeuds sur l’eau. Dès que le temps le permet, notre spi blanc est en tête de mât et nous fait gagner quelques milles supplémentaires, on l’a gardé 30 heures
d’affilées (jusqu’au départ au lof de Aymeric). On est même devenu spécialistes de l’affalage d’urgence, Jean-Marie se trouvant systématiquement dans la descente à ranger le spi dans le sac pour le renvoyer le plus vite possible, et Sylvain reprenant à grandes brassées le spi au moment de l’affalage, et Maurice qui essaie de ne pas laisser filer la drisse trop vite pour que le spi ne valse à l’eau.

Peu de dauphins, voire pas du tout ces derniers temps, mais énormément de poissons volants, le soleil se couche de plus en plus tard. Maurice, Sylvain, Aymeric, Maël et Miguel sont devenus des assidus de la belotte, si bien qu’ils réquisitionnent parfois des non-beloteurs pour manoeuvrer pendant la partie qui ne peut être interrompue.

Et voila cette grande traversée touche à son but nous voila à 59 milles du port du Marin nous y arriverons probablement en début de soirée heure locale (- 5 heure /France) notre position à 16h Ut : 14°N03,1 – 59°W57,5.

L’équipe Zébulon fier d’avoir accompli son rêve… !!!!

J+44: position

Hello à tous,

Zébulon à 16h UTC se trouve par 14N15,4 57W09,4 à 219M de la Martinique. Avons souffert toute la journée avec du vent plein cul, des grains, des départs au lof sous spi, etc… On a notamment pris un beau paquet de flotte lors du dernier départ au lof, heureusement Maurice et Jean-Marie ont bien écopé car ca faisait beaucoup en plus de nos 100 L journalier via le presse étoupe.

ETA Le Marin, Vendredi 10/12 à 12h UTC.

Bon vent à tous,

Miguel

Maurice et Jean-Marie (preque habillés pour un fois) en pleine action

J+45: nuit animée à bord de Zébulon

Nuit agitée sur l’Atlantique à bord de Zébulon. Aymeric et moi de quart jusqu’à 3H TU avons d’abord gardé le spi jusqu’au changement de quart avec Sylvain et Jean-Marie.

Avant ca, au moment du coucher collectif, on a fait notre premier empannage sous spi depuis le départ, un empannage de nuit svp, qui s’est parfaitement passé. à 8h TU, nouveau changement de quart, Maurice et David prenant le relais, j’en profite pour me lever aussi et empanner à nouveau, nous voilà sur un bon cap à nouveau presque sur la route directe, il reste moins 270 milles, une paille, si …. on touche du bois!

Notre position à 10h TU ce matin, 14N09,2 et 56W20,5.

Gaia se trouvait par 12°41N 046°59 W à 16h30 hier et Périne 13°13’57 N / 049°42’45 W à 18h30, vous aurez compris qu’ils sont loin derrière…

En attendant, j’entends l’eau se ballader dans les fonds, la fuite par le presse étoupe ne s’étant par vraiment améliorée. Je retourne écoper !

SUAN LE BA en chinois, Let It Be en anglais.

A bientôt de la terre ferme !!

J+44: on avance

Hello,

à 16h UTC, Zébulon se trouve par 14N32,7 et 54W25,4, à 379 M de la Martinique. Comme dirait l’autre, on n’a jamais été aussi près du but.

Cours financier par Padawan à l’heure du repas.

Avons passé une mauvaise journée au grand grand largue sous spi et sans bimini à tirer au 300 alors que la route directe exige un 270°

bonne nuit à tous,

Miguel et Mael

 » Celui qui désobéira à son chef ou officier, pour la première fois, aura 3 coups de corde, à la seconde, sera passé sous la quille. » Ordonnance royale de 1634 concernant la discipline au sein de l’escadre.

J+43: ca forçit

A 16h UTC, Zebulon est par 13N47,9 51W32,8, filant à 7.5 kts sur la route directe pour le Marin, nous avons progressé depuis hier 16h de 181 milles nautiques ! Vent de 15-20 noeuds du ENE, et cap au 270°.

Les parties de belotte s’enchainent et les milles aussi, il nous reste même des fruits comestibles encore !

Ce midi, probablement le pire repas, petit sâlé compote… Merci Padawan !

Arrivée estimée vendredi si Dieu nous préserve.

Miguel

J+42: navigation dans les alizés et voie d’eau

Bonjour,

nous sommes par 13N37,2 48W27,8 à 16h UTC, c’est-à-dire qu’on a progressé de 189 miles sur la route directe en 24heures… pas mal du tout.

Le repas fût perturbé par un départ au lof sous spi, merci à jeune padawan, résultat verres cassés et salade à balancer car contaminée par les débrits de verre. Quelques instants avant, le doyen du bord nous gratifiait d’une séquence encore une fois mythique de vidéo.

Après la partie de belotte où le jeune padawan et le capitaine écrasèrent sêchement leurs adversaires, dont on ne taira pas les noms pour qu’ils ne gardent pas leur dignité (Sylvain et Maël), Miguel décrouvrit enfin la cause des sceaux d’eau qu’on avait à vider quotidiennement: un suintement continu d’eau de mer qui pénètre par le presse-étoupe (impossible d’accès). Maurice et Miguel suèrent de tout leur corps pour tenter de resserrer le col, sans beaucoup de succès, en tous les cas rien de visible concernant la voie d’eau, si quelqu’un à des suggestions… Merci ! On est à +- 100L/jour.

La nuit dernière était magnifique avec des éclairs au loin et sous spo, on l’a gardé pendant 28 heures d’affilées jusqu’au départ au lof malheureux. Jean-Marie souffre beaucoup dans son rôle de cambusier mais a assuré un thé vert qui ferait des envieux à Pékin.

Le club des nudistes a repris sa place sur le pont pour la douche.

Hier, les premières tensions sont arrivées à la surface en même temps que les alizées, Maël insistant pour le moteur, Sylvain me reprochant de manger des oranges, Aymeric et Jean-Marie se disputant pour la voilure la nuit. Enfin, tout roule je vous rassure !!!

Zébulon, à 720 M de l’arrivée à 6.5 noeuds

 » On est sur un bateau  » pour le départ au lof et la vaisselle brisée

 » Sans me vanter, c’est une belle journée » pour les 189 MN parcourrus

J+40: Comment pêcher de la Dorade !

Hello a tous,

Nous nous trouvons par 13N53,1′ et 42W51,9′. Journée mémorable, car en plus du retour du soleil, nous avons pêché une dorade ENORME, de 90cm a 1m !!! et 10 kg !

Pour s’occuper pendant les pauses moteur, on fait des pommes de touline a ramener en gri-gri une fois rentre dans la froideur nord-européenne. La lune a presque entièrement disparue, mais les étoiles sont de retour en attendant le vent portant demain peut-être normalement, on ne sait pas !

Grand moment également ce soir, alors qu’on fera notre troisième soirée officielle, la soirée de l’avant-dernière chance, on sera a mi-parcours entre le Cap Vert et la Martinique.

Ca vole !

Zébulon

La preuve par image

J+40: retour soleil

Le jeudi je suis cambusier, impossible d’avoir une minute à moi entre les vaisselles, le pain, le cake, les réparations. Tout cela par 30° degré de gite au près sous des grains continus.

Ce vendredi, J+40, le vent a tourné nord, il va monter dans les jours qui viennentà 10 kts. On arrivera en retard, mais je devrais être à l’heure pour mon avion.

J+38: ALIENATION BIS

à la dérive par 13N41 et 38W09 à 7h UTC. Je n’étais pas de quart cette nuit, qu’est-ce que j’ai mal dormi. Il apparait d’ailleurs que mes équipiers n’ont pas spécialement fait les bons choix… Ca m’énerve assez fort mais je reste COOOOOL en apparence du moins. Un petit peu de musique et on retrouve la zénattitude. Hier soir, on a dansé sur le pont au son de Rockcollection de Laurent Voulzy…

Hier après-midi, pendant que je vous écrivais, David est monté en tête de mât pour fixer l’antenne vhf. on lui envoie des outils avec un sceau sur la balancine de bôme, elle reste coincée au 2èmes barres de flêche, du coup on envoie Maël en dessous pour décoincer le sceau. Je mettrai les photos de Maurice en ligne à notre arrivée (si on arrive – vous connaissez murphy ?), avec nos deux trapézistes dans le mât. Pour ma part j’ai déjà bien donné avec le radar (voir post du +- 7novembre).

bon réveil, ici c’est magnifique mais ca fait un vacarme d’enfer. boUM bOUM BOum CLKA KLAK CLack dans tous les sens … 1.5 kts, record de vitesse depuis le début de notre quart.

Petite citation de notre ami Roland sur Gaia:

« Toute longue navigation est d’abord une circumnavigation de soi-même. » Jean-François Deniau

J+37: Aliénation – où sont les alizés ?

Aliénation, j’ignore ce que cela veut dire mais c’est le terme du moment. Pas de vent depuis 2 jours, pas de vent prévu les 3 prochains jours et après on ne sait pas trop.

Dur pour les nerfs. Il est acquis qu’on arrivera en retard, j’espère désormais limiter la casse à 2-3jours. Avec les 1380 miles restants, on devrait progresser à 6 noeuds de moyenne sur la route directe, ce qu’on fait depuis 2 heures presque mais avec la risée Yanmar (marque de notre moteur).

Il nous reste suffisamment de vivre et d’eau pour vivre large en volupté pendant 2 semaines, avec un petit doute sur la bière quand même, il n’y en a plus que 50. Par contre, j’échangerais volontier quelques litres d’eau contre du gasoil, on brûle on brûle ce précieux liquide ! D’après mes calculs, et sans jauge ce n’est pas facile, il nous en reste 50 heures, soit 300 miles.

Sylvain voulait monter au mat, il a renoncé à mi-chemin. Mael va devoir monter, l’antenne VHF doit etre refixée en tête de mât. Le moral reste bon, l’équipage vaillant.

Hier soir, de quart de nuit avec Aymeric, un bateau, le premier en vue depuis 3 jours, nous a plus ou moins foncé dessus. Je loffe, il change de cap, j’abats, il change de cap, je ralentis, il coupe le moteur, Aymeric l’appelle à la vhf, il répond pas… finalement on a mis le Yanmar (encore lui). On fonce, il fonce, Aymeric éteind les feux de nav, il allume un grand projecteur… c’est une histoire gaiesque, car cela arrive et est déjà arrivé à Gaia.

A ce propos, Gaia et Périne se sont retrouvés hier à 16:45 TU par 12°35.3 N 033°02.8 W.

Scène marrante hier, un gros grain (de pluie) en vue, tout le monde à poil sur la plage avant, savon et shampoing en main, et piuuuuuuu, rien du tout, pas une goutte, on avait l’air malin.

En attendant on s’occupe, les tables de la culture, et des topos en veux-tu, en voilà, j’ai déjà préparé un topo vhf, un topo gps, un topo électricité… et une explication sur les pompes à chaleur. Ce soir david nous parle de photo et Jean-Marie de bilan comptable…

Donnez-nous du vent ou du gasoil, merci d’avance.

Zébulon par 13N39,0′ et 37W16,9′ à 16h UTC.

« L’espoir fait vivre »

J+37: pétole à mourir

Les fichiers grib (météo) ont menti.

On est par 13N46,2′ et 36W30,0′ , depuis 17h hier (il est 2h30), pas un souffle de vent à l’horizon. Après quelques heures de moteur, nous voilà à la dérive depuis minuit, vitesse 1.1 nœud. les voiles claquent dans tous les sens.

Les nerfs souffrent, dans 2-3 jours je vais instaurer un rationnement, et en plus on n’a rien pêché hier.

J’ai lu un polar de 430 pages en moins de 24 heures, heureusement le manque de lecture n’est pas pour tout de suite.

Le moral en baisse.

J+36: pétole

zébulon par 14N00,4 35W46,9
file vaillamment à 7kts, plein W… ou pas… 0.6 kts au 220… on va allumer le bourrin bientot je crois.

Nous avons lancé les tables de la culture, premier sujet, la retraite; comment s’y préparer, demain le kite surf, et les pompes à chaleur, apres demain la comptabilité, et les invasions germaniques…

bon je crois que c’est cuit pour arriver à l’heure en Martinique,

voici notre progression en milles nautiques par 24 heures depuis notre départ de Mindelo (Cap Vert)

98
118
165
97
81
73

On ne peut pas tomber bcp plus bas en somme ….

Le moral est bon.

 » A coeur vaillant rien n’est impossible »

J+35: on a compris

Hello,

nous avons compris comment Gaia faisait. Par 14N34,8′ 34W29,8′ à 16h TU, Zébulon décida de réduire l’allure, pétole oblige, à 5 noeuds, le résultat ne se fit pas attendre, 3 heures plus tard, nous avions un tazar batard et une dorade coryphène à bord. Gaia et Périne (les 2 autres bateaux glénans) sont +- 120miles derrère nous.

La moitié de l’équipage se méfia du tazar batard (Maël, Maurice et Aymeric) de crainte d’un empoisonnement et mangea du jambon en boite, l’autre moitié dégusta en attendant la dorade de ce soir. Nous sommes à 1538 milles nautiques du Marin. Après le poker de hier; on s’est mis à la belotte.

La réparation du tangon de David et Jean-Marie semble tenir, en attendant, on enroule le Gênois pour la baignade !

Zébulon

« Tracer ou pêcher, il faut choisir… » CDB Zébulon

J+34: du vent svp

Notre position estimée est de 15N00′ et 32W33′.

Depuis quelques heures c’est la pétole, on avance au 220° à 3.5 noeuds.

Cet aprem j’ ai gratifié l’équipage d’un topo aero hydro et tenté d’expliquer ce qu’était la circulation… et ce soir on a mangé des crêpes, c’était la fête du vendredi soir.

Périne (autre bateau glénans) a explosé son Spi(nnaker) et nous notre tangon…

L’ambiance est toujours bonne; certains se lâchent enfin, notre progression sur la route directe depuis le cap vert a été de 98, 118 et 165 miles par jour, je crains par contre qu’au prochain pointage de 16h on va battre des records de lenteur. Donc du vent svp; et tribord amûres aussi (car notre mât est fêlé à babord) !

J+32: Cambusier sur un voilier tout un métier

Aujourd’hui je suis cambusier, entre la vaisselle (3 fois), le pain, le cake, la semoule, le riz curry, le spi et le reste, peu de temps pour vous écrire, voici le mail hebdomadaire que j’ai rédigé pour les familles de mes équipiers. En plus je suis désormais de quart de 2 à 7h du matin… la galère car le spi est interdit de nuit par les Glénans, ce que nous respectons désormais car le début de nuit est très noir, on ni voit rien.

Position de Zebulon à 16h ce jeudi 25/11; 15N31 28W28. Encore 1880 MN
jusqu’au Marin en Martinique.

Vendredi soir, jour de fête sur Zébulon, tout l’équipage se régale avec
des galettes complètes, des oeuvres de Sylvain et Maurice. Ce qui est
superflu valse par dessus bord, Aymeric se débarasse d’un saladier et
Jean-Marie de l’économe, tandis qu’un mystérieux individu vole le
bouchon de la bouilloir.

Nous apprenons en vain le mauritien au cas où on rencontrerait des
pêcheur à la Kalachnikov et la décision est prise de s’arrêter au
CapVert, à la plus grande joie du belge de chef de bord qui avait mis
cela à son agenda depuis plusieurs mois. Il faut dire que la météo nous
y a contraint, et que même les autres bateaux nous imitâmes.

Le vent molissant, l’arrivée au cap vert lundi midi, accompagnés par des
poissons volants et des geiser de baleine, nous fait un bien énorme, en plus nous avons le ventre plein après le brunch. Les officiers du bord, Maël et Miguel, décident après 5 min que l’escale sera prolongée jusqu’au lendemain après-midi.

Après les formalités de douanes et d’immigration pour le capitaine, quelques réparations menées par Jean-Marie et David (notamment le vit de mulet, axe qui tient la bome au mat), une plongée sous marine pour Mael pour verifier nos appendices, nous profitons de la ville. Certains se ruent directement sur les langoustes, d’autres se promènent d’abord dans Mindelo (ile de Sao Vicente) avant de les déguster le soir. Maurice et Jean-Marie s’occupent d’un avitaillement, Aymeric et David de matériel de pêche sois disant performant. Le cap vert, étrange mélange d’Afrique
et Caraïbes, dont les habitants parlent quasiment tous francais, aura été une escale inoubliable mais il nous faut être de l’autre côté dans 17 jours, alors départ mardi 17h. Le port nous salue avec ses coups de sirènes, nous hissons les voiles et le spi dans l’avant port, alors que Périne vient d’arriver.

L’état de grâce des Zébuleux continue, les yeux grand ouverts, la plupart des équipiers se transforme en touriste japonais, et sort les appareils photos, au moment de longer les magnifique côte de sao vicente, de haute falaise verte. La nuit est difficile dans la pétole (sans vent).

Mercredi, la galère sans vent et sans poisson au bout de notre ligne continue, mais une dizaine de globicéphales vient nous saluer ! Le repas du midi à peine terminer, c’est la baignade générale avec les dauphins ! David avec son appareil encore plus high tech nous régale de quelques vidéo sous marines et les autres profitent de ses quelques dauphins qui nous tournent autour et viennent jouer avec le parre-battage qu’on traine derrière.

Mercredi soir, nous croisons un oceanis 43 qu’on avait à l’oeil depuis le départ, on apprend que chaque fois qu’on prenait trop d’avance, ils allumaient le moteur pour nous rattraper !

Nos soucis principaux en ce jeudi 25 sont d’éviter les coups de soleil et d’attraper un fichu poisson, honte à nous, alors que tout le monde semble pêcher, nous restons sans rien.

bref, ca plane pour nous !!!

à la semaine prochaine

les zébuleux heureux

J+31: Nager avec des dauphins au milieu de l’Atlantique

Je m’excuse de verser dans le cliché, mais aujourd’hui, le manque de vent fût compensé par la visite d’une bonne dizaine de globicéphales et cette après midi après le repas; on a même eu l’occasion de nager avec des dauphins.

hier soir durant mon quart je me suis coupé les cheveux au grand mécontentement de l’équipage qui retrouve mes cheveux partout, enfin…

« Ceux qui naviguent savent bien que plus la traversée se fait longue moins l’envie de regagner le port se fait vive. »
Gérard Janichon, Damien autour du Monde

J+30: au revoir cap vert

17h, la sirène du port de Mindelo nous salue 3 coups. Périne, le troisième bateau Glénans parti des Canaries vient d’arriver et nos 29h d’escale sont terminées. Drôle de morceau de terre que le cap vert. Un mélange entre l’Afrique et les Caraïbes.

Je reviendrai c’est certain, mais cela aura changé. On sent déjà le développement touristique en pleine marche. Marina; cyber café, resto, bar (belge) en témoignent. En plus ils parlent tous francais, et je me suis meme fait abordé par un capverdien qui connaissait quelques mots de flamand.

Hier soir, après nous etre régalé avec des langoustes et du poulpe, on a terminé la soirée Mael et moi au club nautico, petit concert fort sympa.

On hisse les voiles encore dans l’avant port et rapidement on file sous spi le long des belles falaises du cap vert.
Malheureusement le vent s’essouffle rapidement et on arrive dans la pétole. Il reste 2100 MN. Position le 23/11/10 à21H45 16N47.3′ 25W32;4