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Nieuwpoort Londres en voilier pendant le weekend de l’Ascension

Ce weekend de l’Ascension était l’occasion pour nous de refaire une traversée sur Londres au départ de Nieuwpoort. La dernière fois que nous sommes allés à Londres datait déjà d’avril 2012 ! Nous nous retrouvons donc mercredi soir au VVW à bord de Oceanlord. Un Sun Odyssey 509 relativement récent et le bateau amiral du loueur Westcoastsailing.

Jeudi 25 – Traversée de Nieuwpoort à Queenborough/Sheerness

Nous partons de bonne heure jeudi matin. La marée est basse à Nieuwpoort et je sens que le bateau passe tout juste avec ses 2,20 m de tirant d’eau. Le vent s’annonce très calme pour ces 4 jours, et les premières heures se passent au moteur car le bateau n’avance pas même lorsqu’il y a 10 nœuds de vent. Fort heureusement, les occupations en mer ne manquent pas. Nous croisons d’abord la route d’une cinquantaine de voiliers participant à la course Oostende Ramsgate. Leur spis colorés hissés tapissent l’horizon et offrent un spectacle majestueux.

Course voiliers Oostende Ramsgate

Régate Oostende Ramsgate

Charline réclame des dauphins et à l’approche des falaises de Margate et du premier parc éolien anglais, nous apercevons à une centaine de mètres 2 puis 5 dauphins (ou marsouins).  Je ne manque pas d’insister que l’équipage est « very very lucky ».  Quelques instants plus tard, nous faisons route de collision avec un chalutier français venant de Boulogne-sur-Mer. Ni une ni deux, nous décidons de nous approcher et de lui demander à la vhf si on peut lui acheter du poisson frais

  • Vincent pour Oceanlord : Bonjour, est-ce qu’en tant que confrères marins, nous pourrions vous acheter du poisson frais ?
  • Chalutier Saint-François : Bonjour Oceanlord, Qu’est-ce que vous souhaitez ?
  • Oceanlord : Peu importe, du poisson frais… !
  • Saint-François : Approchez-vous, on va voir ce qu’on a sur le pont

Quelques instants plus tard, nous faisons courses à 3 m du Saint-François (le nom a été modifié pour des raisons de confidentialité). Les 5 marins du chalutier nous observent avec un drôle de regard puis nous jette un sac plastique rempli de poissons, quatorze bars ! Wahou, délire total à bord, l’Oceanlord s’enflamme. Nous remercions le Saint-François et après quelques selfies poissons, les marins du bord mettent une vraie chaine de production en place avec différents ateliers : assommer les poissons, les vider et couper la tête, lever les filets, les écailler, les faire griller dans la poêle puis préparer l’accompagnement légumes et riz.

Pendant ce temps, Julien plongeait dans la mer pour se rafraichir et Pierre mettait les têtes des poissons sur ses orteils. Nous remontons l’estuaire de la Tamise, qui compte pas moins de 4 champs d’éoliennes distincts, et passons à côté des fameuses Red Sand Towers. Ces tours construites pendant la Seconde Guerre mondiale servaient de défense anti-aérienne contre les bombardiers allemands qui remontaient l’estuaire.

Quel gaillard !

Quel gaillard !

 

On arrive la nuit tombante au mouillage de Queenborough. La prise de pendille est merveilleusement ratée. D’abord Pierre et Thomas prennent la bouée puis lâchent l’aussière passée dans l’anneau… Ensuite à l’arrière, François lâche la gaffe pour attraper la bouée à l’arrière. S’en suit un premier plongeon à l’eau pour récupérer la gaffe. Ce premier plongeur sera rejoint par un second… Tout cela alors que le courant dépasse probablement les 2 nœuds…

Vendredi 26 – Queenborough / Sheerness à Londres Limehouse Basin

Départ matinal pour la remontée de la Tamise. Tout le monde est rapidement sur le pont pour prendre le petit déjeuner. Nous faisons enfin quelques heures à la voile, et finissons ensuite les deniers lacets de la Tamise au moteur. Une patrouille en zodiac nous rejoint et un policier monte à bord pour vérifier que nous sommes des gens raisonnables.

Oceanlord passe par la Thames Barrier – ces portes servant à protéger Londres d’inondation en cas de forte marée. Ensuite Canary Wharf, et le musée de Greenwich – le méridien zéro. On arrive vers 13h au Limehouse basin, une des trois marinas de Londres. Cette marina n’est pas la plus sexy et un rien excentrée, mais offre un certain folklore. Des dizaines de personnes y vivent à l’année à bord de péniches.

Après une rapide douche, nous partons en balade dans la ville. On longe la Tamise jusqu’à la Tour de Londres et le London Bridge. Avant d’enchainer (gentiment) les terrasses qui sont bondées de fêtes « afterwork ». C’est vendredi après-midi, il fait beau, les anglais mais aussi énormément de travailleurs étrangers enchainent pinte de bière et apérol spritz au soleil, le mercure atteint les 28°C !

L’équipage du Oceanlord se retrouve ensuite à Shoreditch, quartier branché du centre de Londres. Giulia, une ancienne stagiaire Glénans de 2008 en Irlande, nous y rejoint. Burger, pinte,… Même les plus fervents fêtards du bord rentrent bien tôt à la marina pour faire dodo.

Samedi 27 & dimanche 28 – Londres Limehouse Basin à Nieuwpoort

Samedi matin, l’équipage se divise en petits groupes pour continuer à explorer Londres. Julien et Pierre se chargent de faire le plein de gasoil, pendant que d’autres explorent Greenwich. Avec Mano et François, on se ballade devant Westminster, Big Ben, Buckingham, où on voit la Garde Royale à cheval, et ensuite Hyde Park. Au retour Picaddily, Trafalgar et Covent Garden. La ville bouillonne de badauds et touristes, et dégage une énergie folle. Elle nous impressionne aussi par son histoire qui jaillit à chaque coin de rue.

A 16h (heure anglaise), nous larguons les amarres et passons l’écluse pour sortir de la marina. Nous hissons très rapidement la voile alors que nous sommes encore dans Londres. Alors que le vent monte gentiment et que quelques rafales apparaissent, notre voilier devient incontrôlable, il part au lof. Ce comportement est vraiment anormal et je soupçonne que quelque chose soit pris dans le safran. Alors que je mets le bateau à la cape (=à l’arrêt), Julien, notre plongeur, retourne faire un tour dans l’eau pour vérifier le safran. Rien d’anormal sur le safran mais par contre la coque est couverte de petits coquillages. Cela explique instantanément les nombreux doutes que j’avais déjà exprimés… Ce bateau n’avance pas et même au moteur à 2000 RPM, a du mal à dépasser les 5 nœuds. Cela fout ma journée en l’air et me plombe le moral… On paie un bateau bien cher et on se retrouve avec un veau couvert de coquillages…

On se traine à la sortie de la Tamise mais on apprécie le coucher de soleil en mangeant des lasagnes réchauffées au four. Alors que la nuit est tombée, Oceanlord se retrouve contre-courant dans une passe peu profonde au sud de l’estuaire. On longe ensuite les falaises de Margate pendant que François, Vincent, Charline et Vero s’essaient aux joies de barrer un voilier. Le tout sous l’œil vigilant de Mano.

On rallume le moteur au début du second quart de la nuit, et le soleil fait rapidement de nouveau son apparition. Thomas gère le quart et laisse le capitaine dormir sur ses deux oreilles. A l’approche des côtes belges, le vent reprend et tourne Nord. Arnaud nous prépare des pâtes au brocoli.

Le weekend se termine en passant le chenal de Nieuwpoort à la voile. Un tout grand merci aux équipiers du weekend, tous ont été vaillants à terre comme en mer.

Marin du weekend – récompenses individuelles !

Pour le fun, voici les 2 distinctions que je voulais décerner à la fin du weekend.

Meilleur novice : Entre en compte dans cette catégorie, les marins pour qui ce fut leur première navigation. Après concertation, le jury n’a pu départager 2 candidats qui se sont révélés précieux pour la vie à bord et précis lorsqu’ils ont barré le navire, nous nommons François et Vincent.

Espoir masculin de l’année : Il n’y a pas eu photo dans cette catégorie. C’est sans appel que le jury a désigné « Tom le bâtisseur » comme futur star de la voile. Le jury souhaite récompenser un état d’esprit irréprochable, une grande curiosité intellectuelle, ainsi qu’une rapidité impressionnante à assimiler de nouveaux éléments. L’élément déterminant, Thomas a su gagner la confiance du capitaine très rapidement, s’élevant au rang de chef de quart.

Bilan

  • Londres est une ville merveilleuse, pleine de vitalité, et chargée d’histoire
  • Le mal de mer n’est pas une fatalité, nous n’avons eu aucun malade à l’aller ni au retour, c’est avant tout un état psychologique qu’il faut avoir !
  • Un voilier de 50 pieds c’est beau, mais il est recouvert de coquillages cela n’avance pas à la voile ni au moteur. Tout le weekend on s’est fait « tracer » par des voiliers plus petits et plus légers.
  • L’aller-retour à Londres en 4 jours c’est plutôt chaud, il faut compter 24 heures de nav aller et autant au retour

 

Sailing to London 2012 – J5 – Ramsgate – Nieuwpoort

Il est 5h et on déjà à 2 milles nautiques de Ramsgate, le vent est encore trop mou mais toutes les prédictions indiquent que cela va souffler ! Mno, Pauline et Sam sont de quart et le réveil trop matinal semble laisser quelques traces.

SeaLord arrivant à Nieuwpoort

SeaLord arrivant à Nieuwpoort

A peine une heure plus tard, le vent souffle à 25 noeuds et SeaLord monte en vitesse, il est à peine 13h30 quand nous arrivons à Nieuwpoort, juste à temps pour que les parents de Mno nous accueille.

Sailing to London 2012 – J4 – Chatham Martime – Ramsgate

Pâques ! Aline et Mno ont prévu le coup, le pont est recouvert d’oeufs en chocolat pour fêter l’occasion ! Après un English Breakfast et une ballade dans cette petite ville du Kent, on reprend la mer. C’est le calme avant la tempête ! J’ai beau annoncé qu’il y aura du vent fort tout à l’heure, personne ne me croit. Pour ajouter un peu de piquant, on prend un petit raccourci, The Swale river, et on passe en dessous d’un pont levant et de ligne éléctrique, probablement plus proches que mes calculs ne l’ont fait croire.

Pont qui se lève...

Pont qui se lève sur la Swale River

On longe les falaises de Margate et il ne reste vraiment plus beaucoup d’eau en dessous de la quille, à peine 40 cm et la marée descend encore…. il faut vraiment que j’arrête de jouer à rase banc de sables ! Ou alors il faut que j’achète un dériveur intégral. Entrant dans le port de Ramsgate, notre prédiction se révèle correcte, il n’y a pas assez d’eau, on attend une vingtaine de minutes au milieu du port avant d’accéder à la marina. C’est l’heure d’aller au pub !

Sailing to London 2012 – J3 – St Katharine – Chatham Maritime

Réveil en douceur, Moïse et Véro (qui habite Londres) nous apportent le pain, je fais une omelette. Après une ballade de plusieurs heures le long de la Tamise, nous arrivons à Big Ben. Moïse et Véro nous laissent, ils vont voir la fameuse course d’aviron, Oxford vs Camebridge. Retour en Taxi au bateau après un #énorme# détour pour voir l’appart de Eléonore.

Underground

Déjeuner crêpes en re-descendant la Tamise voiles hautes, on se permet de faire du pilotage rase cailloux alors que la nuit tombe. Je sens que l’équipage prend forme, tout le monde a trouvé sa place. Ele nous sauve plusieurs fois en repérant des bouées que je n’avais pas vues, Pierre nous prépare à manger, Aline découvre les sensations à la barre et Mno explique la lecture de cartes aux filles.

On repart déjà !

L’arrivée à Chatham, après plusieurs heures de slalom entre les bouées de nuit, est mémorable. Le courant traversier à l’entrée de l’écluse doit bien faire 4 noeuds, l’entrée fut un moment très chaud. L’éclusier nous annonce malheureusement que nous arrivons trop tard pour boire un verre au pub, comme pour s’excuser, il descend de sa cabine nous amener bières et vin mousseux ! La soirée peut commencer !

Marin du jour – Pierre

Sailing to London 2012 – J2 – Queenborough – St Katharine’s Dock (London Tower Bridge)

La journée avait pourtant superbement commencé, mais elle aurait pu tourner à la catastrophe. En partie à cause du loueur, en partie de ma faute, de l’avoir cru naivement !

6h39, mon réveil sonne et les équipiers les plus valeureux, Seb T, Ju(ju), Mno et Sam sont au garde-à-vous. 5 minutes plus tard on quitte le mouillage. Une petite dizaine de bateaux remontent la Tamise avec le courant favorable vers Londres. Les premières heures sont idylliques, nous naviguons par vent de travers.

léquipe devant tower bridge

Une heure après avoir démarré le moteur, nous tombons en panne à hauteur de Gravesend. Heureusement, la dérive au milieu de la rivière ne dure guère longtemps. Un plaisancier nous remorque presque immédiatement jusqu’à un ponton en réparation. 45 minutes plus tard, Eléonore et Julien ont accompli 3 allers-retour en stop jusqu’à la pompe à essence. La marche vers Londres peut reprendre !

Pierre fait un tour en haut du mât et on mange des lasagnes en admirant les rives de la Tamise. On passe devant la city et deux virages plus loin, on voit Tower Bridge. Quelques photos et nous tournons à droite dans la Saint Katharine marina. Ecluse et amarrage devant une cinquantaine de badots, intrigués par notre pavillon (belge) et nos polos faits pour l’occasion.

Il et 14h, l’exploration de Londres peut commencer. Pauline et Mno sont obsédé par la visite d’un magasin horrible dont le nom m’échappe (Primark?), quant à moi je fais des emplettes à Picadilly Square. On retrouve toute la clique à China Town, ce soir on mange des Dim Sums et autre Momo …….. mmmmmmmmmmm

Les hommes du bord apprécient les tenues exotiques des anglaises.

Marin du jour – Julien

Sailing to London 2012 – J1 – Nieuwpoort – Queenborough

La société de location m’ayant empêché de partir durant la nuit, c’est après un réveil douloureux car trop matinal pour un jour de vacances, que nous larguons les amarres. Une grosse marche-arrière pour sortir de l’emplacement, et les 10 équipiers de SeaLord hissent  déjà la grand voile. Le gênois est déroulé un demi mille plus loin et le moteur coupé avant la sortie de l’estacade.

Comme prévu, les premières heures s’avèrent pénibles, le vent souffle à 20 noeuds de Nord-Est, et les zigzag entre les bancs de sables ont raison des premiers estomacs. Il y a tout de même 5 novices à bord ! Tout le monde retrouvent des couleurs à l’approche de Margate, dont on longe les falaises. La marée descendante nous force à faire des petits détours pour éviter des bancs de sables de plus en plus menacants. Les cartes du loueurs ne sont pas les plus récentes, et le balisage indiqué ne correspond plus à la réalité.

On s’émerveille devant les éoliennes, les bunkers flottants construits pendant la Seconde Guerre, les nombreux cargos. Ouf ! On arrive 5 min avant le coucher du soleil à Queenborough. Je prends le coffre (bouée à laquelle on amarre le bateau pour la nuit) en marche arrière, petites inquiétudes partagées, sera-t’il assez résistant pour notre Sun Odyssey 49 ? Sommes-nous trop près des autres bateaux ?

Saucisse purée compote – dodo – demain on se lève tôt ! On va à Londres en voilier !

J’oubliais, c’est Seb T le marin du jour !

Préparation Navigation Nieuwpoort –> Londres

Les journées rallongent, le printemps se fait sentir, il est grand temps de naviguer. Première nav grande classe pour cette saison, on va à London ! Avec dix amis, on loue un Sun Odyssey 49 au départ de Nieuwpoort. Rassembler l’équipage a été d’une facilité étonnante, j’ai malheureusement dû refuser 4 équipiers !

Deuxième étape, préparer cette navigation. J’adore Google Maps, cela permet de voir des passages dingues, par exemple The Swale au sud de Elmley. J’ai aussi trouvé Smallgains Marina, à l’ouest de Convey Island, mais j’ai un doute qu’on puisse y accéder/rester par marée basse.

Je poste ma question en ligne
http://hisse-et-oh.com/forums/navigation/messages/1107908-smallgains-marina

Car je n’ai rien trouvé sur les autres discussions de mon forum préféré
http://www.hisse-et-oh.com/forums/forums-techniques/messages/706117-ramsgate-london

Une autre manière de préparer la nav de ces 5 jours, ce sont les cartes et le guide Imray que j’ai reçu de Maurice. [La star de ce blog si vous lisez les posts de la transat !] L’estuaire de la Tamise est fort encombré, bancs de sable, bouées lumineuses en pagaille, traffic, chenaux principaux et secondaires qui s’entrecroisent. Bref, c’est chaud !

Le programme idéal, on arrive via la pointe de Ramsgate, on passe par The Swale, un petit passage étroit au sud de Sheppey Island (magnifique mais très peu profond). On fait une halte dans Medway River, on rechope la marée montante pour parcourir les 35 MN de la London River jusqu’à Sainte Katherine (http://www.skdocks.co.uk/  le site est nouveau et dingue), j’ai déjà réservé notre emplacement pour la nuit du 6 avril. J’espère que la vue de Tower Bridge depuis le pont de Sea Lord (le nom du 50 pieds) impressionnera l’équipage. Personnellement je suis encore plus excité par la suite du programme !

Lien vers Medway River, The Swale, Queenborough, …

L’estuaire de la Tamise avec les étapes rêvées / espérées.

La suite du programme, Canvey Island et peut-être SmallGains Marina (finalement pas assez d’eau), ensuite Burnham-On-Crouch où je n’ai jamais été. Le nombre de marinas dans ce coin là est absolument ahurissant, cela risque d’être très joli.

Tower Bridge à 200m de Saint Katherine !

La préparation de la nav, n’est pas encore finie. Je n’ai presque pas parlé des distances, mais bien plus important, les marées et les courants. Le défi sera d’être à 9h30 (UTC) à l’embouchure de London River (là où la ligne rouge et fuschia se rejoignent) le vendredi 6 avril. Départ le 7 avril vers 14h15 (UTC) (parfait pour le dessert en redescendant la rivière…). http://www.skdocks.co.uk/locking-times-april-2012/

@ bientôt sur l’H2O !

https://services.data.shom.fr/hdm/vignette/grande/NIEUWPOORT?locale=en

https://services.data.shom.fr/hdm/vignette/grande/LONDON_BRIDGE?locale=en

Navigation entre Oostende et Dunkerque à bord d’un Oceanis 43 – Au soleil

Grand soleil en direction de Nieuwpoort

Séance photo à bord de Manoua

Vendredi soir, 19h00, comme d’habitude presque, je débarque à Oostende après avoir quitté un peu tôt le bureau. Monter seul sur Manoua (c’est le nom du bateau au cas où vous n’auriez pas vu/lu les précédents épisodes), vérifier que tout est en place, la vanne du moteur, le livre de bord, la carte électronique, aérer le bateau qui sent un peu le renfermé, préparer les couchettes de chacun (les matelas étant en position aération), voilà quelques unes des choses que j’aime faire en arrivant sur le bateau. Je choisis la couchette superposée, située à l’avant et moins confortable que les 3 cabines doubles pour mes équipiers, débutants, qui vont découvrir la voile.

Jean et Marie sont sur le quai et me regardent d’un air curieux. Je leur fais signe et à leur sourire je comprends qu’ils sont Jean et Marie qui m’ont envoyé un mail plus tôt cette semaine. Thierry et Alexandre arrivent. Pas le temps de trop traîner, pas de présentation, je les mets directement dans le feu de l’action, en leur demandant d’installer le lazy bag qui a été recousu à Bruxelles. Durant les courses toujours habituelles au Delhaize, Pascale et Khalid m’appellent et on se retrouve sur le pont pivotant qui traverse le Mercatordok. Soulagement tout le monde est là.

Apéro et Khalid et Pascale s’occupent de la popote. Ils sont tout de suite à l’aise et résolvent le second défi (le premier c’était le lazy bag), allumer le gaz. A résoudre en 3 étapes: trouver la bonbonne, ouvrir la bonbonne, ouvrir la vanne d’arrivée qui est bien câchée. Le reste de l’équipage découvre ma technique pour faire le noeud de chaise (pas celle du mec bourré qui va faire pipi derrière l’église avant de retourner au bar (variante célèbre pour le serpent et son puits)). Le jetlag me jouant des tours (je reviens d’Asie), je m’écroule de fatigue et je lache tout le monde après le repas, pas de bière à Oostende cette fois-ci pour moi !

Réveil matinal, 7h, on se grouille car il faut profiter du courant qui nous pousse vers la France. 8h30 on passe l’écluse, devant un nombre de spectateurs limité, digne d’un match de hockey Mineures 4 un lundi soir. La manoeuvre d’éclusage demande un peu de concentration ! On a perdu la gaffe (où le harpon comme dirait un non-initié), il est donc difficile de saisir les amarres qui pendent le long des murs de l’écluse. Le risque: se retrouver en travers de l’écluse.

Le temps est idéal, et le bonheur d’être en mer me fait frissonner ! Soleil, petite brise force 2-3, mer plate, et un courant favorable en plus. Ayant le vent de face, on est forcé de tirer des bords en direction de Nieuwpoort. Tant mieux, cela permet de tenir tout le monde en alerte et en plus c’est une allure relativement facile à comprendre. D’où vient le vent? Comment est-ce que je sais que je tiens le bon cap? Quelles actions devrais-je faire au moment de virer? Voilà les questions auxquelles on trouve des réponses. Alexandre est sans conteste le meilleur barreur, bien qu’il ne soit jamais monté sur un voilier. Thierry n’est pas un vrai débutant, il a déjà fait 2 semaines de voile il y a 6 ans aux Glénans. Cela se voit, il est à l’aise !

Arrivés à Nieuwpoort, on lunche le temps d’attendre que le courant soit favorable pour aller jusqu’à Dunkerque. Après ma sieste traditionnelle, Jean et Marie décident de nous quitter. Le mal de mer leur ayant eu raison de Marie. Dommage ! C’est avec amertume qu’on les voit partir. Pour surmonter ce petit coup au moral, on décide de partir assez rapidement en direction de Dunkerque. On arrive 5h plus tard, avec le soleil couchant. Un vrai bonheur qu’on goûte tous. Le dîner est très vite servi, car on a coupé tous les légumes (et le gingembre!!!) dans l’étroit chenal menant à Dunkerque.

Un marin va dans les bars. Cela fait partie de la navigation ! A la recherche du bar, je tombe sur Werner, propriétaire, amiral et commandant de Vizir. Un magnifique Feeling que j’ai eu l’occasion de skipper en 2008 et 2009. Et comme cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, on a beaucoup de choses à se raconter ! Heureusement l’équipage a été fort patient et m’a attendu. La recherche du bar ne fût pas une grande réussite, au lieu de prendre une navette et d’aller à Malo les bains, on va dans le centre ville de Dunkerque, ou – un samedi soir – on mettra plus de 30 min pour trouver un débit de boissons ! (on boira du café 😉 )

Dimanche matin, petit topo lecture de carte et escapade jusqu’à la plage de Malo Les Bains. Il faudra que j’y retourne. L’endroit n’est probablement pas très beau, mais il a un certain charme de vieille station balnéaire année 1960, cela change de la côte belge ! Midi passé, le courant est favorable pour rentrer et le retour se fait sans soucis, avec un petit vent et une bascule SW à NW. Arrivée 20h à Oostende ! Fatigué mais heureux après ce chouette weekend. Je nous souhaite à tous de renaviguer rapidement !

Oostende – Ipswich à a voile par 7 beaufort ! (vidéo)

As I think a video says more than a long story…
We had a great week-end, no rain, and sun all along. Unfortunately I came back home with a terrible sore throat, turning into coughing and fever.

Our crew was quite international , 3 Belgians (Flemish, Walloon and Brusseleir), 2 French, 1 English, 1 American (French) and later 1 Italian member !